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Le cinéma américain s’est très vite constitué comme le référent de la plupart des cinématographies du monde, qui se sont tant façonnées dans son influence que par opposition à son hégémonie. Si les USA sont pionniers (les premiers films d’Edison précèdent ceux des Lumière), ce n’est qu’à l’orée des années 10 qu’il prennent réellement le devant de la scène, notamment par la création en 1912 de leur unique mais imposant pôle industriel : Hollywood. Il s’y façonne un redoutable système de studios que décalqueront bien d’autres pays, mais qui conservera toujours son leadership par un professionnalisme technique sans faille, un sens aigu de l’efficacité narrative, et une capacité à synthétiser les influences esthétiques les plus diverses (y compris en débauchant les talents étrangers). Cet âge d’or des studios, malgré plusieurs remous (notamment autour du code de production de 1934), brillera sans discontinuer jusqu’à la fin des années 50. Les errements et doutes des années 50-60 (défection du public et concurrence de la télévision, effets de la loi anti-trust, fin du code de censure), alors même que la modernité secoue l’Europe, laisseront bientôt place à une nouvelle génération de réalisateurs marqués par le doute et la contre-culture (le « Nouvel Hollywood » des années 70), renouvelant les formes, les sujets et les normes du cinéma national. Hollywood, toujours prompt à digérer les innovations qu’on lui oppose, y retrouvera une nouvelle jeunesse (le retour néoclassique des années 80 et 90), alors que se développe en parallèle, et ce depuis le courant Underground des années 60, un cinéma indépendant plutôt localisé à New York. Les années 2010, qui voient le système Hollywoodien s’hypertrophier et se décliner en franchises face à l’explosion des séries télévisées, ouvrent une nouvelle période d’incertitudes.
Lorsque sa domestique prend congé sans l’avertir, une jeune femme se retrouve soudain seule chez elle avec son bébé, dans sa maison isolée. Un vagabond qui rôde l’a bien remarqué…
Lois Weber (1879-1939), qui fut d’abord actrice, se met à la réalisation dès 1905, co-réalisant avec son mari Phillips Smalley des films qu’elle écrit et dans lesquels elle joue. À partir de 1914, elle est seule derrière la caméra, puis ouvre ses propres studios en 1917. Elle devient une figure célèbre, respectée et particulièrement puissante : parmi les cinéastes américains, c’est alors celle ayant le plus grand contrôle sur ses propres films, et la mieux payée de tout Hollywood ; elle lance également nombre de carrières d’actrices, et conjugue avec une surprenante facilité les succès publics et les sujets difficiles. Sa filmographie est en effet fortement marquée par la dénonciation sociale (prostitution, droit à la contraception, peine de mort, toxicomanie, pauvreté…), ce qui fit qu’on qualifia parfois son style de didactique ; le naturalisme de son cinéma a cependant ses propres particularités, notamment une tendance conceptuelle qui tend à reformuler certains de ses récits (Suspense, Hypocrites, Shoes…) en pures paraboles ou équations dramatiques.
USA / 0h10 / Imdb / DVD Co-réalisé avec Phillips Smalley
Le film est sans son. (ouverture du film) [article]
Maya Deren (1917-1961) est la mère du cinéma d’avant-garde américain. Elle travailla notamment à arracher le cinéma expérimental aux autres arts et à leurs courants hérités (surréalisme, dadaïsme…) qui y faisaient la loi durant le muet. Son œuvre est composée de courts-métrages à la symbolique cryptique, qui évoquent souvent une logique narrative de rêve, en mêlant les motifs de la psychanalyse et les formes de la danse. Son influence sur l’avant-garde fut à la fois artistique et très concrète, puisqu’elle s’efforça toute sa vie de fédérer les cinéastes expérimentaux américains, favorisant l’apparition du courant underground (Jonas Mekas, Stan Brakhage, Kenneth Anger…).
John Klute, détective privé, recherche son ami Tom Gruneman, qui n’a plus donné de nouvelles à sa famille depuis six mois. Il se rend à New York pour enquêter : sa seule piste est une call-girl, Bree Daniels, à qui Tom aurait envoyé des lettres obscènes…
Alan J. Pakula (1928-1998), venu du théâtre, fut d’abord le producteur de Robert Mulligan, qu’il accompagnera sur cinq films. Mais c’est en tant que cinéaste du Nouvel Hollywood qu’il est resté célèbre, notamment pour sa « trilogie paranoïaque » des années 70 (Klute, À cause d’un assassinat et Les Hommes du président, tous trois marqués par la photographie ténébreuse de Gordon Willis), qui laissera de lui l’image d’un réalisateur engagé, au style hypnotique et aux atmosphères marquantes. Le thriller restera son genre de prédilection (malgré quelques écarts, comme en témoigne le succès du Choix de Sophie, en 1982). Parkula conservera la confiance des studios, continuant à tourner jusqu’aux années 90 – où il meurt brutalement dans un accident.
Ellie Arroway, orpheline depuis ses 9 ans, a toujours scruté le ciel. Devenue brillante astronome, et secondée d’une petite équipe de chercheurs, elle écoute l’univers pour guetter un signe d’intelligence extraterrestre…
Robert Zemeckis (1952-) fut, avec Joe Dante, l’un des protégés de Steven Spielberg, producteur exécutif de ses premiers films. Sous son influence, mais aussi sous celle de grands modèles de l’âge d’or (David Lean, Alfred Hitchcock, Michael Curtiz…), il devient l’un des rois du divertissement hollywoodien des années 80-90, dont il réalisa plusieurs films emblématiques (À la poursuite du diamant vert, Retour vers le futur, Qui veut la peau de Roger Rabbit, La Mort vous va si bien, Forrest Gump…). Au-delà de l’éclectisme des genres abordés, son cinéma se démarque par une soif d’expérimentations techniques (plans « impossibles », cohabitation du filmé et du dessiné, effets spéciaux « invisibles »), qui le menèrent dans les années 2000-2010 à une exploration poussée des possibilités du cinéma numérique (3D, performance-capture, tournage sans décors). Paradoxalement, ces recherches s’inscrivent dans un cinéma classique à toute épreuve, purement hérité du Hollywood ancien : forme patiente et équilibrée, narration vaste (une attention particulière au passage du temps), forte dimension romanesque, humilité de cinéaste artisan.
Léo et Ulrich, rejetons de la grande aristocratie européenne, sont de grands amis d’enfance. Un jour, Léo tombe amoureux d’une comtesse, la belle Felicitas…
Clarence Brown (1890-1987), aujourd’hui relativement oublié des panthéons cinéphiles, fut pourtant un réalisateur central du muet hollywoodien, et l’un des cinéastes les plus prolifiques de la période parlante. D’abord disciple et assistant de Maurice Tourneur, il passe derrière la caméra en 1920, puis rejoint rapidement la MGM qu’il ne quittera plus – et de fait, son cinéma aux accents pictorialistes est avant tout exemplaire du style de la firme (idéalisation des acteurs, perfection technique, esthétique romantique). Après avoir aidé à façonner le mythe Greta Garbo (pour qui il tournera sept films), il connaît d’autres succès critiques et populaires, mais restera avant tout, selon ses propres mots, un « company-man », un réalisateur de studio efficace enchaînant les films, cherchant simplement la meilleure mise en image du scénario qu’on lui a fourni.
USA / 1h52 / Imdb / DVD Titre original : Flesh and the Devil
Medora Callum recueille Jeb Rand, un jeune garçon dont le père vient d’être assassiné, et l’élève avec ses deux propres enfants, Thorley et Adam. Ceux-ci devenus adultes, elle veut partager ses biens en trois parts égales ; mais rapidement, et d’autant plus après que Jeb soit revenu du front, les tensions s’exacerbent…
Raoul Walsh (1887-1980), d’abord acteur pour Pathé puis pour Griffith (dont il deviendra un proche collaborateur), réalise ses premiers films dès 1915. Il devient l’un des cinéaste importants d’Hollywood, dont il accompagnera toute l’histoire, de ses débuts à son déclin. Son cinéma vif et éclectique, marqué par l’action et le spectre de la violence (comme en témoigne son goût pour le western), trace une voie hollywoodienne singulière aux nombreux héritiers (Aldrich, Fuller, Peckinpah, Scorsese…).