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Le cinéma hollywoodien doit composer avec la crise morale du 11 septembre, et avec l’essor des séries télévisées. La prolifération des effets spéciaux et des retouches numériques transforme en profondeur le rapport des spectateurs à l’image ; à l’autre bout du spectre numérique, le DVD et la caméra DV permettent l’explosion du marché Nollywood. La décennie, enfin, est marquée par l’hégémonie du cinéma asiatique (renaissance du cinéma sud-coréen, apparition de cinéastes sud-asiatiques importants, sixième génération du cinéma chinois, continuation des âges d’or taïwanais et japonais), ainsi que par le renouveau des cinémas roumain et argentin.
À Shenyang, dans la Chine profonde, alors qu’on fête l’arrivée du nouveau siècle, un gigantesque complexe industriel est à l’agonie. En neuf heures et trois films, Wang Bing raconte son effondrement, en revivant les même évènements du point de vue des ouvriers, puis de leurs familles, et enfin des cheminots.
Wang Bing (1967-) fut l’une des grandes révélations des années 2000. Tournant seul sa fresque documentaire durant quatre ans, il fut tant le cinéaste emblématique de la sixième génération du cinéma chinois (cinéma d’auteur clandestin, exigeant), que celui des infinies possibilités documentaires offertes par l’usage des petites caméras DV. S’ensuivit une filmographie penchée sur les traumas du passé national, sur l’extrême pauvreté des naufragés de la croissance, et sur les paysages arides, voire apocalyptiques, où ils semblent avoir été oubliés.
Chine / 9h11 / Imdb / DVD Titre original : Tie Xi Qu
Vicky se souvient de l’année 2001, dix ans auparavant, quand elle était encore une jeune femme partagée entre deux hommes… (ouverture du film)
Hou Hsiao-hsien (1947-) fut le chef de file de la « nouvelle vague » taïwanaise des années 80. Après quelques succès populaires au style anonyme, il débute réellement, avec Les Garçons de Fengkuei (1983), une œuvre entre autres influencée par le cinéma d’Ozu, et qu’on peut découper en plusieurs moments : une période de films autobiographiques (1983-1986), une autre penchée sur l’histoire sino-taïwanaise (1989-1995), et enfin une dernière observant la jeunesse contemporaine (1995-2007). Dans tous les cas, c’est une manière qui définit d’abord les films d’Hou Hsiao-hsien : un cinéma de la mémoire aux scénarios minimalistes, profondément sensoriel, fait de stases et de plans-séquence discrets qui captent la lumière et l’humeur du monde (à ce titre, sa mise en scène est difficilement dissociable du travail de son chef-opérateur attitré, Mark Lee Ping-Bin).
Taïwan / 1h40 / Imdb / DVD Titre original : Qiānxī Mànbō
La nuit tombe sur un terrain de jeu désert, où un écran de fortune montre un village battu par les éclairs. Bientôt, de jeunes hommes investissent les lieux…
Apichatpong Weerasethakul (1970-) appartient tant au monde du cinéma que de l’art contemporain – et ses œuvres s’en font le reflet, mêlant allègrement fiction, art vidéo, et documentaire. Onirique et peuplée de souvenirs, sa filmographie se démarque par un fantastique doux et rural, à la narration très libre (générique en milieu de film, retours et répétitions), qui vient poétiquement confronter les traumas et le passé du pays (les massacres de Nabua, l’omniprésence de l’armée…). Le grand succès critique de ses fictions en festival (Tropical Malady, Syndromes and a century, Oncle Boonmee) en fit un cinéaste considéré comme l’un des plus importants et novateurs du nouveau siècle.
Thaïlande / 0h11 / Imdb / Film Titre original : Phantoms of Nabua Ce film fait partie du projet Primitive
Amalia et Josefina, deux amies de seize ans, se retrouvent à l’Eglise pour parler de leur foi. Mais elles évoquent aussi leurs premières attirances pour les garçons. Le Dr. Jano va attirer l’attention de l’une d’elles… [article]
Lucrecia Martel (1966-) fut la plus éclatante révélation, dans les années 2000, du renouveau du cinéma argentin – cette génération de cinéastes assez vieux pour avoir connu la dictature. Ses films sensoriels, mystérieux, évasifs dans leur narration et discrètement politiques, baignent dans une torpeur tour à tour sensuelle et mortifère, souvent occupée à peindre le crépuscule des puissants.
Kei et Shu sont deux jumeaux. Alors qu’ils jouent, enfants, dans les rues de Nara, Kei disparaît subitement sans laisser de traces – on ne le reverra jamais. Cinq ans plus tard, Shu essaie de grandir, alors que sa mère attend un nouveau bébé, et que son amie d’enfance, Yu, doit affronter un secret de famille. En ville, un festival se prépare…
La filmographie de Naomi Kawase (1969-) se partage entre fictions et documentaires autobiographiques. Son cinéma hautement sensoriel, refusant les scénarios trop dessinés, s’attache à la fois aux gestes du quotidien et aux traditions ancestrales du Japon, au travers d’histoires de famille, d’absence, et de disparitions.
Japon / 1h40 / Imdb /DVD Titre original : Sharasojyu
Depuis touts petits, Paro et Devdas sont amoureux. Lui est parti étudier à Londres ; elle, secrètement, l’a attendu. Mais à son retour, la différence de richesse entre leurs deux familles vient faire obstacle à leur passion.
Sanjay Leela Bhansali (1963-) est l’un des grands noms du Bollywood contemporain, où il multiplie les productions coûteuses. Très influencé par le cinéma hindi des années 50 (notamment par Guru Dutt), et préférant au réalisme la création d’univers fantasmés, il fait preuve d’un formalisme obsessionnel, et d’une maîtrise du rythme reposant sur un rapport étroit entre image et musique. Une partie de sa carrière a consisté à courir après un projet sans cesse reporté, Bajirao Mastani, qu’il réalisa finalement en 2015.