Cinexploria est une bibliothèque d'extraits de films, qui vous permet de découvrir l'histoire et la géographie du cinéma. C'est votre première visite ? Alors quelques précisions :
- Pour voir les extraits en plein écran, cliquez sur l'icône en bas à droite des fenêtres vidéo (pour les smartphones et tablettes, faites apparaître cette barre de contrôles en touchant le bas des vidéos).
- Vous avez aimé un film ? Cliquez sur son titre ! Vous accèderez à sa page, où vous trouverez une présentation du cinéaste, des catégories pour découvrir d'autres films semblables, et la possibilité de laisser des commentaires.
- Attention, utilisateurs de smartphone : ce site est peu adapté aux connexions 3G ! Pour garantir une bonne qualité d'image, les vidéos sont compressées à haut débit. Sur un téléphone, elles peuvent donc être longues à charger...
- Ce site fonctionne mal sur Internet explorer : préférez l'utilisation d'un autre navigateur, où faites la mise à jour vers Microsoft Edge.
Si vous avez une question quelconque (éditoriale, technique, légale), passez d'abord voir si elle n'est pas déjà présente dans la Foire aux questions.
Quand bien même le cinéma japonais, à ses débuts, s’est fortement calqué sur le modèle américain (notamment pour ses infrastructures), il eut très tôt des caractéristiques uniques. Déjà parce qu’il y fut moins considéré comme de la photographie que comme une nouvelle forme de théâtre (dont il hérita dès lors de nombreux traits), mais aussi parce que le bonimenteur (le « benshi ») y prit une importance démesurée, empêchant la mise en scène d’évoluer vers l’élaboration d’une narration autonome. D’où une grande résistance au cinéma parlant, devant lequel le Japon ne capitule qu’en 1936. En découle un cinéma unique dans sa forme et sa narration, mais aussi dans son système de genres (qui lui est propre), et qui brillera presque tout au long du siècle : le muet remarquable dès 1920, le premier âge d’or parlant (1935-1939), puis le second qui sera célébré à l’international (1950-1960), la richesse de la nouvelle vague et d’un cinéma de genre radical (années 60 et 70), les perles du cinéma indépendant et de l’animation dans les années 90-2000…
Noriko vit seule, et heureuse, aux côtés de son père veuf. Un jour, elle apprend que celui-ci pourrait se remarier…
Yasujirō Ozu (1903-1963) est l’un des quatre géants du cinéma classique japonais. Il développe un cinéma de l’infime variation (jusqu’entre ses films eux-mêmes : mêmes acteurs, titres très proches, histoires semblables) par le biais d’un style extrêmement reconnaissable (caméra au ras du sol, compositions fermes, épure et esthétique du vide). Sa filmographie peint délicatement le passage de relais, souvent au sein-même de la cellule familiale, d’un Japon traditionnel à un pays plus moderne.
Japon / 1h48 / Imdb / DVD Titre original : Banshun
Les Chapardeurs sont de petits êtres vivant sous les planchers, qui ne volent que ce dont ils ont strictement besoin, avec interdiction formelle d’être vus par les humains. Arrietty est l’une d’entre eux, vivant seule avec ses parents sous une maison de campagne, qu’habitent deux vieilles femmes et un adolescent cardiaque. Un soir, pour la première fois, elle accompagne son père dans ses virées de chapardage nocturne…
Le Studio Ghibli fut fondé en 1985 par les réalisateurs Hayao Miyazaki et Isao Takahata (aux côtés du producteur Toshio Suzuki), en réaction à une industrie animée qui se complaisait dans une logique de production à bas prix, préférant les OAV et séries aux longs-métrages. Le succès tant critique que public fut foudroyant, mais le studio souffrit toujours d’une crise de la succession, peinant à trouver des remplaçants à ses deux principaux cinéastes, ainsi qu’à renouveler ses propres codes (ligne claire, naturalisme rural…).
Hiromasa Yonebayashi (1973-), d’abord animateur pour Miyazaki, fut l’un des candidats au renouvellement des cinéaste chez Ghibli, où il réalisa deux films – avant de quitter le studio en 2005 avec le producteur Yoshiaki Nishimura, pour fonder sa propre boîte (Studio Ponoc).
Japon / 1h34 / Imdb /DVD Titre original : Karigurashi no Arietti
Kei et Shu sont deux jumeaux. Alors qu’ils jouent, enfants, dans les rues de Nara, Kei disparaît subitement sans laisser de traces – on ne le reverra jamais. Cinq ans plus tard, Shu essaie de grandir, alors que sa mère attend un nouveau bébé, et que son amie d’enfance, Yu, doit affronter un secret de famille. En ville, un festival se prépare…
La filmographie de Naomi Kawase (1969-) se partage entre fictions et documentaires autobiographiques. Son cinéma hautement sensoriel, refusant les scénarios trop dessinés, s’attache à la fois aux gestes du quotidien et aux traditions ancestrales du Japon, au travers d’histoires de famille, d’absence, et de disparitions.
Japon / 1h40 / Imdb /DVD Titre original : Sharasojyu
Japon, XIème siècle. Un gouverneur de province est exilé pour avoir défendu les paysans contre les autorités féodales. Sa femme Tamaki, sa fille Anju et son fils Zushio, cherchent à le rejoindre…
Kenji Mizoguchi (1898-1956) est l’un des plus grands cinéastes japonais. Sa filmographie, faite de drames sociaux et de mélodrames, s’étend du muet aux années 50. Son cinéma digne et précis s’attache à peindre le sort des femmes et des prolétaires (et notamment des prostituées, qui sont au confluent de ces deux groupes).
Japon / 2h04 / Imdb / DVD Titre original : Sanshō Dayū
Noir et Blanc, deux orphelins, sèment la terreur dans les rues de Takara. Le premier veille sur le second. Tout bascule le jour où un puissant yakuza décide de les éliminer, afin de refaçonner la ville à son image.
Michael Arias (1968-) débute en travaillant sur les effets visuels de plusieurs blockbusters hollywoodiens. Il s’installe ensuite au Japon, et après avoir produit le recueil de court-métrages Animatrix (2003), il devient le premier cinéaste étranger à réaliser un film animé japonais d’envergure. Ce film, Amer Béton, domine seul une carrière restée pour le reste très confidentielle (un long-métrage filmé et la co-réalisation d’une série animée suivront).
Le Studio 4°C, fondé en 1986, fut l’une des alternatives remarquées à l’hégémonie des studios Ghibli. Produisant un nombre inhabituel de courts-métrages, la société se distingue par la liberté laissée à ses créateurs, qui se traduit par une grande variété de formes et de narrations (pas d’unité visuelle d’un film à l’autre, même si l’on peut remarquer une récurrence du style superflat). Mind Game (Masaaki Yuasa, 2004) reste à ce jour le film le plus célèbre et emblématique du studio.
Japon / 1h51 / Imdb / DVD Titre original : Tekkon kinkurīto