Bienvenue sur Cinexploria !

Cinexploria est une bibliothèque d'extraits de films, qui vous permet de découvrir l'histoire et la géographie du cinéma. C'est votre première visite ? Alors quelques précisions :

- Pour voir les extraits en plein écran, cliquez sur l'icône fullscreen-icon en bas à droite des fenêtres vidéo (pour les smartphones et tablettes, faites apparaître cette barre de contrôles en touchant le bas des vidéos).

- Vous avez aimé un film ? Cliquez sur son titre ! Vous accèderez à sa page, où vous trouverez une présentation du cinéaste, des catégories pour découvrir d'autres films semblables, et la possibilité de laisser des commentaires.

- Attention, utilisateurs de smartphone : ce site est peu adapté aux connexions 3G ! Pour garantir une bonne qualité d'image, les vidéos sont compressées à haut débit. Sur un téléphone, elles peuvent donc être longues à charger...

- Ce site fonctionne mal sur Internet explorer : préférez l'utilisation d'un autre navigateur, où faites la mise à jour vers Microsoft Edge.

Si vous avez une question quelconque (éditoriale, technique, légale), passez d'abord voir si elle n'est pas déjà présente dans la Foire aux questions.

Bonne visite !

X Fermer

Millennium Mambo • Hou Hsiao-hsien • 2001 Hou Hsiao-hsien / 2001

Vicky se souvient de l’année 2001, dix ans auparavant, quand elle était encore une jeune femme partagée entre deux hommes… (ouverture du film)
Hou Hsiao-hsien (1947-) fut le chef de file de la « nouvelle vague » taïwanaise des années 80. Après quelques succès populaires au style anonyme, il débute réellement, avec Les Garçons de Fengkuei (1983), une œuvre entre autres influencée par le cinéma d’Ozu, et qu’on peut découper en plusieurs moments : une période de films autobiographiques (1983-1986), une autre penchée sur l’histoire sino-taïwanaise (1989-1995), et enfin une dernière observant la jeunesse contemporaine (1995-2007). Dans tous les cas, c’est une manière qui définit d’abord les films d’Hou Hsiao-hsien : un cinéma de la mémoire aux scénarios minimalistes, profondément sensoriel, fait de stases et de plans-séquence discrets qui captent la lumière et l’humeur du monde (à ce titre, sa mise en scène est difficilement dissociable du travail de son chef-opérateur attitré, Mark Lee Ping-Bin).
Taïwan / 1h40 / Imdb / DVD
Titre original : Qiānxī Mànbō

Tabou • Nagisa Ōshima • 1999 Nagisa Ōshima / 1999

Kyoto, printemps 1865 : un jeune homme androgyne fait son entrée dans la milice de samouraïs Shinsen gumi. Sa beauté va provoquer crimes, meurtres, et suspicions…
Nagisa Ōshima (1932-2013) fut le chef de file de la Nouvelle vague japonaise. Il tourne d’abord pour la Shoshiku, qu’il quittera après qu’elle ait retiré des salles l’un de ses films critique à l’égard du traité américano-japonais (Nuit et brouillard du Japon, 1960). De fait c’est surtout ainsi, pour son cinéma transgressif et ses sujets brûlants (peine de mort, jeunesse criminelle…), qu’Ōshima est resté dans la mémoire collective ; mais cette subversion thématique est indissociable d’une manière lucide, aiguisée, adulte, qui ne cherche pas tant le scandale que la frontalité. À partir des années 70, son cinéma s’intéressera plus systématiquement à la sexualité (L’Empire des sens, 1976), parfois au travers de projets tout à fait accessibles au grand public (succès international de Furyo, en 1983).
Japon / 1h40 / Imdb / DVD
Titre original : Gohatto

Mother India • Mehboob Khan • 1957 Mehboob Khan / 1957

Dans l’Inde rurale, une jeune femme modeste est contrainte d’élever seule ses deux fils. L’un d’eux, scandalisé par ce que doit subir sa mère, va se révolter contre l’usurier local…
Mehboob Khan (1907-1964) est resté dans la mémoire du cinéma indien comme le cinéaste de la démesure, des fastueux décors, et des grandes fresques. Influencé à la fois par les productions hollywoodiennes de Cecil B. DeMille (pour les grands extérieurs, la monumentalité, l’utilisation de la couleur) et par le cinéma muet soviétique (pour les thèmes, les cadrages, certains motifs), il développe un cinéma centré sur les rapports entre pauvres et puissants. Mother India, énorme succès et apogée de sa carrière, sera l’un des films les plus vus en Inde (il reste diffusé en salles sans discontinuer jusqu’au milieu des années 90).
Inde / 2h52 / Imdb / DVD

Fantômes de Nabua • Apichatpong Weerasethakul • 2009 Apichatpong Weerasethakul / 2009

La nuit tombe sur un terrain de jeu désert, où un écran de fortune montre un village battu par les éclairs. Bientôt, de jeunes hommes investissent les lieux…
Apichatpong Weerasethakul (1970-) appartient tant au monde du cinéma que de l’art contemporain – et ses œuvres s’en font le reflet, mêlant allègrement fiction, art vidéo, et documentaire. Onirique et peuplée de souvenirs, sa filmographie se démarque par un fantastique doux et rural, à la narration très libre (générique en milieu de film, retours et répétitions), qui vient poétiquement confronter les traumas et le passé du pays (les massacres de Nabua, l’omniprésence de l’armée…). Le grand succès critique de ses fictions en festival (Tropical Malady, Syndromes and a century, Oncle Boonmee) en fit un cinéaste considéré comme l’un des plus importants et novateurs du nouveau siècle.
Thaïlande / 0h11 / Imdb / Film
Titre original : Phantoms of Nabua
Ce film fait partie du projet Primitive

Onibaba • Kaneto Shindō • 1964 Kaneto Shindō / 1964

Dans le Japon médiéval, durant la guerre, une vieille femme et sa bru survivent en assassinant et depouillant les soldats qui s’aventurent dans les marais environnants…
Kaneto Shindō (1912-2012) fut l’une des figures de la nouvelle vague japonaise. Formé auprès de Mizoguchi, et scénariste pour les grands cinéastes de son temps (Ichikawa, Kinoshita, Suzuki), il développe d’abord un cinéma d’inspiration marxiste, centré sur les classes prolétaires, qui atteint son apogée avec l’observation contemplative du travail paysan dans L’île nue, son film le plus célèbre. Cette préoccupation se mariera, tout au long de sa prolifique filmographie, à d’autres motifs récurrents – les figures de femmes fortes, la sexualité, ou encore la question du primitif (par l’adaptation d’anciens contes populaires, notamment).
Japon / 1h43 / Imdb / DVD
Titre français : Onibaba, les tueuses

Les Singes qui veulent attraper la lune • Zhou Keqin • 1981 Zhou Keqin / 1981

De petits singes découvrent la lune, par une belle nuit claire. Fascinés, ils cherchent à se l’approprier. Mais comment donc attraper la lune ? (ouverture du film)  [article]
Les Studios d’Art de Shanghai (1957-) sont des studios d’État, qui réalisèrent plus de 250 courts-métrages entre les années 50 et 80, et qui furent célèbres pour leur variété de styles. Leur particularité était d’adapter le patrimoine littéraire national (légendes, romans, BD, proverbes) avec des techniques issues de l’art traditionnel chinois, allant des formes nobles (calligraphie, peinture à l’encre) aux formes populaires (papier découpé, jouets de bois, théâtres d’ombres). Les studios connurent deux âges d’or (1957-1965 et 1976-1989) scindés par la révolution culturelle, avant de prendre le marché international de l’animation de plein fouet – et de normaliser leur création pour survivre.
Zhou Keqin (1947-) est l’un des cinéastes de cette deuxième période des studios. Il y réalisera quelques courts-métrages en découpages articulés (ainsi qu’une série télévisée très populaire, Les Frères Calebasse). En 1991, il prend la tête de la compagnie Yilimei (l’une des émanations et composantes des studios d’animation actuels, chargée des coproductions et travaux avec l’étranger).
Chine / 0h11 / Imdb / DVD
Titre original : Houzi lao yue