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Une jeune femme se prostitue pour survivre. Tant bien que mal, elle essaie d’élever son fils en le protégeant de sa vie nocturne…
Wu Yonggang (1907-1982) est l’un des réalisateurs les plus reconnus de la deuxième génération du cinéma chinois. Comme la plupart de ses collègues d’alors à Shanghai, il fait un cinéma de gauche et socialement engagé. S’il tourne jusque dans les années 70, survivant aux multiples aléas de l’histoire du cinéma de son pays, son œuvre la plus célèbre et estimée restera son premier film (La Divine).
La Lianhua (1930-1937), ou « United Photoplay Service », est l’une des trois grandes sociétés de production basées à Shanghai dans les années 30. Soucieuse de contrer les productions américaines, elle cherche à construire l’image d’un « Hollywood chinois » (studios, formation des techniciens et acteurs, organisation verticale, intégration d’une compagnie de danse et de musique). Et comme ses concurrentes, elle se spécialise dans un cinéma de gauche. La guerre sino-japonaise met l’entreprise en difficulté financière dès le milieu des années 30, précipitant sa fermeture.
Chine / 1h13 / Imdb / DVD Titre original : Shen nu
Dans le Bengale rural des années 20, le quotidien d’une famille pauvre, dont le père est parti en ville gagner de l’argent. Apu, un garçon de 7 ans, y découvre la vie aux côtés de sa sœur, de sa mère, et d’une vieille parente.
Satyajit Ray (1921-1992), dont le premier film (La Complainte du sentier) connut un grand succès en festival, fut longtemps le seul ambassadeur du cinéma indien en occident. Issu d’une famille d’écrivains, et fortement marqué par le néoréalisme, il restera très attaché à son Bengale natal (il se tiendra toujours éloigné des grands studios de Bombay et de Madras), et fut parfois accusé en son pays de n’en montrer que la pauvreté. Ses films lents, attentifs, ont souvent été salués pour leur grand humanisme.
Inde / 2h05 / Imdb / DVD Titre original : Pather panchali
La légendaire Chasseresse a disparu après avoir été blessée par le Démon noir, un combattant dont la spécialité est la technique des griffes de jade. Ses ennemis cherchent à la faire sortir de sa tanière…
Ho Meng-hua (1923-2009) fut l’un des bons artisans de la Shaw Brothers. Si son cinéma est moins reconnaissable que celui de certains de ses collègues (King Hu, Chang Cheh), ses Wu xia pian et Kung fu pian se démarquent régulièrement par leur côté fantaisiste. À partir du milieu des années 70, sa filmographie dérive vers le délire plus franc et l’ultra-violence, pour finalement se consacrer au film de monstre. Les Griffes de Jade est l’occasion pour lui d’offrir à Cheng Pei-pei son dernier grand rôle.
La Shaw Brothers, fondée dès 1924 et explorant une multitude de genres, reste néanmoins surtout célèbre pour son âge d’or (1957-1983) et pour ses films d’arts martiaux : durant cette période, la Shaw est le plus grand studio au monde (46 hectares de studio, 1500 acteurs, 2000 techniciens). Elle relancera notamment le Wu xia pian, en y important les traits du Chambara japonais. Un autre studio spécialisé dans le Kung-fu pian et tournant en cantonais, la Golden Harvest, lui fera une rude concurrence à partir des années 70.
Hong Kong / 1h45 / Imdb / DVD Titre original : Zhong kui niang zi
Raj et Rita se sont connus enfants. Mais alors que lui, pauvre, a sombré dans la délinquance pour survivre, la fillette de bonne famille est devenue juriste. Se retrouvant adultes, ils tombent amoureux, mais Raj a peur qu’elle ne découvre la vérité à son sujet. Dans la chanson que les personnages rêvent, chacun exprime ses émotions cachées…
Raj Kapoor (1924-1988) fut le cinéaste le plus populaire de l’âge d’or du cinéma hindi. Débutant comme acteur (il le restera tout au long de sa carrière), il passe très jeune à la réalisation, offrant rapidement l’image d’un véritable showman investi dans tous les aspects de ses films (photographie, chansons). S’inspirant de Chaplin, il crée une série de personnages enthousiastes cognés à la brutalité du monde. La dynastie Kapoor reste encore, aujourd’hui, l’une des plus importantes du cinéma indien.
Noir et Blanc, deux orphelins, sèment la terreur dans les rues de Takara. Le premier veille sur le second. Tout bascule le jour où un puissant yakuza décide de les éliminer, afin de refaçonner la ville à son image.
Michael Arias (1968-) débute en travaillant sur les effets visuels de plusieurs blockbusters hollywoodiens. Il s’installe ensuite au Japon, et après avoir produit le recueil de court-métrages Animatrix (2003), il devient le premier cinéaste étranger à réaliser un film animé japonais d’envergure. Ce film, Amer Béton, domine seul une carrière restée pour le reste très confidentielle (un long-métrage filmé et la co-réalisation d’une série animée suivront).
Le Studio 4°C, fondé en 1986, fut l’une des alternatives remarquées à l’hégémonie des studios Ghibli. Produisant un nombre inhabituel de courts-métrages, la société se distingue par la liberté laissée à ses créateurs, qui se traduit par une grande variété de formes et de narrations (pas d’unité visuelle d’un film à l’autre, même si l’on peut remarquer une récurrence du style superflat). Mind Game (Masaaki Yuasa, 2004) reste à ce jour le film le plus célèbre et emblématique du studio.
Japon / 1h51 / Imdb / DVD Titre original : Tekkon kinkurīto