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Rosie, fille d’une courtisane, a été mariée par sa mère à un riche homme austère pour sauver son avenir. Elle a dû taire sa passion pour la danse et la musique, que son mari ne juge dignes que des prostituées…
Vijay Anand (1934-2004), souvent surnommé « Goldie Anand », est le cadet d’une célèbre famille du cinéma indien (sa carrière est par exemple inextricablement liée à celle de son grand frère, la star Dev Anand, qui tounera dix fois sous sa caméra). S’il a également été scénariste, acteur, ou encore monteur, on retient surtout Vijay Anand comme le réalisateur de grands succès commerciaux du cinéma hindi, notamment deux films : Guide, qui reçut un dithyrambique accueil critique, et Johny Mera Naam (1970), qui façonna de nombreux codes du thriller d’action indien. Son style se reconnaît notamment par la haute qualité des scènes musicales : compositions entêtantes, chorégraphies aux configurations singulières, complexité d’une mise en scène à plans longs combinant les mouvements de la caméra et des acteurs, tout en jonglant entre l’avant et l’arrière-plan.
Fanta et Karamoko, venus du même village, sont allés étudier à la moderne Abidjan. Ils s’aiment et veulent se marier. Mais à leur retour en vacances, il découvrent que leur parents et les traditions le leurs interdisent…
Fadika Kramo-Lanciné (1948), après un détour en France pour y étudier le cinéma, et de multiples films pédagogiques réalisés à son retour en Côté d’Ivoire, aura des difficultés à produire son premier long-métrage – le tournage de Djeli, réalisé sur ses fonds propres, lui prendra à lui seul deux ans. Célébré au FESPACO, il lui faudra pourtant douze années de plus pour financer son deuxième long (Wariko). Ces deux films, dont le style (narration évoquant le conte oral, rigueur plastique…) n’est pas sans rappeler celui d’Oumarou Ganda, dessinent les contours d’une œuvre penchée sur les mutations rapides d’un pays à l’urbanisation et à l’occidentalisation galopantes, et sur la comédie sociale qui en résulte.
À Dakar, Diouana, une jeune Sénégalaise, est embauchée comme gouvernante par une famille de Blancs. Lorsque la famille rentre en France, la femme prie Diouana de les suivre… (fin du film)
Ousmane Sembène (1923-2007), avant de devenir cinéaste, fut d’abord une figure intellectuelle et un écrivain, et son cinéma politiquement engagé, penché sur le néo-colonialisme et réfléchissant l’Afrique de son temps, resta toujours comme en dialogue avec l’écriture littéraire de son auteur. Sembène reste considéré comme le père du cinéma d’Afrique subsaharienne – pas seulement parce qu’il en réalise, avec La Noire de…, le premier long-métrage, mais aussi parce que son style servira de matrice aux cinémas d’auteur du continent entier (notamment par ce souci de s’arracher aux narrations et aux formes de l’occident, pour se peindre et se voir d’une manière qui lui soit propre).
Un homme riche et pieux épouse la jeune Satou contre son gré, alors qu’il a déjà deux femmes. Celles-ci deviennent jalouses…
Oumarou Ganda (1935-1984) est d’abord connu comme l’acteur principal de Moi un noir de Jean Rouch, tourné alors qu’il travaillait en Côte d’Ivoire. Cette expérience lui donnant le goût du cinéma, il retourne au Niger où il réalisera plusieurs moyen-métrages, à la fois nourris de son expérience personnelle (Cabascabo relate la guerre d’Indochine, où Ganda fut envoyé lorsqu’il était jeune) et du regard, parfois mordant, qu’il porte sur la société qui l’entoure.
Un petit hérisson et son ami ourson ont pour habitude de se réunir chaque soir, pour boire du thé avec de la confiture de framboise, et compter les étoiles. Mais voilà qu’un jour le hérisson, passant à travers bois pour rejoindre son ami, se perd dans le brouillard…
Youri Norstein (1941-) anime ses films de A à Z, ce qui explique la brièveté de sa filmographie (l’ensemble de son œuvre animée, mise bout-à-bout, ne fait que 80 minutes – et son dernier film, Le Manteau, est en cours de réalisation depuis 1981). Tournant sur plaques de verre, ce qui lui permet de jouer de la profondeur et du rendu des textures, il développe un cinéma doux, onirique et mélancolique, parfois teinté de mysticisme. Son influence est considérable dans le monde de l’animation, notamment au Japon (Miyazaki et Takahata se revendiquent tous deux de son héritage).
URSS / 0h11 / Imdb / DVD Titre original : Yozhik v tumane
Ali a disparu depuis douze ans. En son absence, son frère ainé Tolba a pris les rênes de la famille. Mais ce dernier, trop occupé par ses affaires, oublie peu à peu les siens…
Youssef Chahine (1926-2008) est le réalisateur égyptien le plus célèbre au monde. Parti étudier le cinéma aux USA, il revient en Égypte pour ses premiers projets, encore fortement marqués par le néoréalisme – et jusqu’à la fin de sa carrière, son cinéma conservera une forte dimension politique (il aura de nombreux problèmes avec la censure). Au fur et à mesure des films, il développe un cinéma divertissant, combatif, baroque, vivant, sensuel, parfois musical et autobiographique, et d’une grande efficacité narrative.
Égypte / 2h00 / Imdb / DVD Titre original : Awdat Al Ibn Aldal