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Le cinéma dit « classique » est une période esthétique identifiée selon des critères qui restent largement sujets à discussion : montage articulatoire et variation des échelles de plans à des fins d’immersion, d’identification et de sens, élaboration d’un monde signifiant, typification (système de genres, star-system), forme organique dissimulant la mise en scène au travail…(phase parlante : 1927-60′)
Un orchestre s’installe dans le noir, et joue huit morceaux de musique classique. Au diapason de la musique, des formes puis des personnages prennent vie… Ce segment central (Le Sacre du printemps, Stravinsky) raconte l’apparition de la vie sur Terre.
Les studios Disney ont d’abord œuvré à mettre en forme le cinéma de leur fondateur (et ce même après sa mort, le studio faisant longtemps perdurer son style, notamment via la vigilance des « Nine Old Men »). Dans cette configuration, les réalisateurs furent d’abord au service de sa vision. L’univers Disney se développe dans un premier temps via la série de courts-métrages Silly Symphonies (1929-1939), et sous le patronage de Don Graham, qui forme les animateurs et invente une série de rapports graphiques (entre formes, mouvements, couleurs) qui définiront le futur « style Disney ». Désireux d’égaler les « vrais » films, Walt Disney passe en 1937 au long-métrage. Il façonne alors un cinéma musical et familial, fait d’adaptations de contes, innervé d’influences picturales romantiques, et fortement travaillé par une vision fantasmée de la vieille Europe. Longtemps hégémonique sur le marché de l’animation, et souvent admirée pour sa perfection technique, la filmographie des studios Disney deviendra l’un des corpus de films les plus vus au monde.
USA / 2h04 / Imdb / DVD Le segment Stravinsky est réalisé par Bill Roberts et Paul Satterfield
Dans l’Inde rurale, une jeune femme modeste est contrainte d’élever seule ses deux fils. L’un d’eux, scandalisé par ce que doit subir sa mère, va se révolter contre l’usurier local…
Mehboob Khan (1907-1964) est resté dans la mémoire du cinéma indien comme le cinéaste de la démesure, des fastueux décors, et des grandes fresques. Influencé à la fois par les productions hollywoodiennes de Cecil B. DeMille (pour les grands extérieurs, la monumentalité, l’utilisation de la couleur) et par le cinéma muet soviétique (pour les thèmes, les cadrages, certains motifs), il développe un cinéma centré sur les rapports entre pauvres et puissants. Mother India, énorme succès et apogée de sa carrière, sera l’un des films les plus vus en Inde (il reste diffusé en salles sans discontinuer jusqu’au milieu des années 90).
James Parker and Harry Holt partent dans la jungle africaine pour mettre au jour un cimetière d’éléphants, qui assurera leur richesse. Jane, la fille de Parker, est de l’expédition. Mais elle se fait enlever par un homme sauvage…
W.S. Van Dyke (1889-1943) tourna d’abord de nombreux films muets à petit budget : des sérials, des films d’aventure, ou encore des westerns – se spécialisant notamment dans les films exotiques et les tournages en extérieurs (alors que ses films parlants le ramèneront souvent en studio). Affublé à la fois d’une image de cinéaste aventurier, et de celle du bon artisan de studio, il enchaîne les succès commerciaux et fait preuve d’une redoutable efficacité, terminant toujours ses films dans les temps et en-dessous du budget prévu – ce qui lui vaudra le surnom de « One-Take Woody », Van Dyke ayant la réputation de ne tourner qu’une prise par plan. Sa carrière, jusqu’au bout, restera très éclectique (films de détective à épisodes, film catastrophe, opérettes filmées…).
USA / 1h40 / Imdb / DVD Titre original : Tarzan the Ape Man
En 1865, au moment où s’achève la Guerre de Sécession, le pasteur Gray s’installe dans la bourgade sudiste rurale de Walesburg ; la vie y est simple et rude, mais les enfants s’épanouissent entre école, chasse, pêche et moissons. Le jeune docteur Harris, aux convictions opposées à celles du pasteur, vient à son tour y habiter…
Jacques Tourneur (1904-1977), fils du cinéaste Maurice Tourneur et réalisateur d’origine française, fit la majorité de sa carrière aux États-Unis. Il fut un cinéaste-clé du cinéma Hollywoodien, redéfinissant les codes du fantastique par une horreur suggestive, tapie dans le hors-champ : ces films d’épouvante, produits par Val Lewton (La Féline, Vaudou, L’Homme léopard) ne doivent cependant pas faire écran à une filmographie variée, qui sut conjuguer la même force poétique à bien d’autres genres – le western (Wichita), le film noir (La Griffe du passé), le film d’aventure (La Flibustière des Antilles), l’americana (Stars in My Crown)…
La police cherche à coincer un caïd du milieu parisien, Pépé le Moko, réfugié dans la Casbah d’Alger. Il y est intouchable, mais ne peut en sortir sans se faire arrêter…
Julien Duvivier (1896-1967) est l’un des représentants du réalisme poétique français, univers dont il aura longtemps du mal à se défaire, même à son retour des USA après la guerre. Son cinéma noir et pessimiste, teinté d’onirisme, aime à décrire les groupes et les bandes (souvent masculines, parfois au détriment des femmes). Sa carrière après-guerre, plus inégale, est notamment marquée par le succès public de la série Don Camillo
Mademoiselle Julie, son père le Comte étant absent, passe le soir de la Saint-Jean à faire une petite fête en compagnie de ses valets Kristine et Jean. Peu à peu, Julie commence à devenir provocante envers Jean…
Alf Sjöberg (1903-1980) est un cinéaste issu du théâtre (avec lequel ses films construiront toujours de nombreux liens), et finira sa carrière en explorant les possibilités de la production télévisuelle. Entre ces deux extrêmes, il s’impose comme la seule figure majeure du cinéma suédois dans la période séparant la gloire terminée du muet (Stiller, Sjöstrom) et celle à venir de Bergman. Célèbre en son temps (il reçut deux palmes d’or), il était notamment réputé pour ses qualités techniques.
Suède / 1h28 / Imdb / DVD Titre original : Fröken Julie