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Le cinéma dit « moderne » (ou « modernité ») est une période aux jalons historiques et esthétiques ambigus. Elle se caractérise par une conscience de (la fin de) l’art classique, par une énonciation ne dissimulant plus la forme au travail, et par une réticence plus généralisée aux effets d’immersion et d’identification – défiance qui s’exprime notamment par une distanciation, une neutralisation, ou une mise en crise du récit et de la continuité (qu’elle soit spatiale, temporelle, ou causale). (40′-80′)
Dans le Japon médiéval, durant la guerre, une vieille femme et sa bru survivent en assassinant et depouillant les soldats qui s’aventurent dans les marais environnants…
Kaneto Shindō (1912-2012) fut l’une des figures de la nouvelle vague japonaise. Formé auprès de Mizoguchi, et scénariste pour les grands cinéastes de son temps (Ichikawa, Kinoshita, Suzuki), il développe d’abord un cinéma d’inspiration marxiste, centré sur les classes prolétaires, qui atteint son apogée avec l’observation contemplative du travail paysan dans L’île nue, son film le plus célèbre. Cette préoccupation se mariera, tout au long de sa prolifique filmographie, à d’autres motifs récurrents – les figures de femmes fortes, la sexualité, ou encore la question du primitif (par l’adaptation d’anciens contes populaires, notamment).
Japon / 1h43 / Imdb / DVD Titre français : Onibaba, les tueuses
Désireux d’éprouver les émotions humaines, Dieu a pris l’apparence d’un homme, Simon, pour coucher avec sa femme. Quelques temps plus tard, un éditeur, Abraham Klimt, se rend sur les lieux pour tenter de reconstituer l’histoire… (ouverture du film)
Jean-Luc Godard (1930-) fut une figure centrale de la nouvelle vague française, son premier film (À bout de souffle, 1960) ayant eu une influence considérable à travers le monde. Son cinéma mutera plusieurs fois ensuite : films de collectif (69-73), films utilisant la vidéo (73-79), retour au cinéma et aux stars (80-96), montage d’archives (88-2000)… Quelque soit la période, son cinéma se caractérise par une prépondérance du montage et un goût pour la rupture, ainsi que par un emploi poétique des références, aphorismes et citations.
Tadeusz revient à Cracovie après vingt ans d’absence pour comprendre ce qui est arrivé à son fils cadet, disparu durant la dernière guerre mondiale…
Wojciech Has (1925-2000) est le franc-tireur du cinéma polonais : son œuvre s’est construite à distance de la Nouvelle vague de son pays, dont il est pourtant contemporain, et il ne prit jamais sa carte au parti communiste. Son cinéma surréaliste, qui joue de la perméabilité entre réel et onirisme, est fait d’anti-héros voyageurs, confrontés au passé et à la mort.
Pologne / 1h20 / Imdb /DVD Titre original : Szyfry
Peu après la mort de son père, Martha, une jeune bibliothécaire, rencontre Helmut Salomon, un homme plus âgé qu’elle. Le couple ne tarde pas à se marier…
Rainer Werner Fassbinder (1945-1982) est l’un des cinéastes du Neuer Deutscher Film. Venu du théâtre (les acteurs de sa troupe, l’Antiteater, l’accompagneront dans ses films), il se montre exceptionnellement productif au cinéma (40 films réalisés en 13 ans). Son amour du mélodrame Sirkien, notamment visible au travers de ses grands personnages féminins, s’y pervertit au contact d’une vision incisive et écœurée de la société allemande d’après-guerre (violence sociale, refoulé du passé nazi).
Un voyage autour de la Méditerranée, que le film interroge par un entrechoquement de mots et d’images.
Jean-Daniel Pollet (1936-2004), figure radicale de la modernité, reste relativement méconnu du grand public. Son œuvre bicéphale se partage entre fictions « traditionnelles » et essais documentaires, dont les voix-off poétiques font appel à divers auteurs (Philippe Sollers, Alexandre Astruc, Jean Thibaudeau). Même paralysé par un accident en 1989, il continuera à tourner depuis sa maison, approfondissant un cinéma plus que jamais occupé à scruter le monde et ses objets (Dieu sait quoi, 1994).
Dans le Bengale rural des années 20, le quotidien d’une famille pauvre, dont le père est parti en ville gagner de l’argent. Apu, un garçon de 7 ans, y découvre la vie aux côtés de sa sœur, de sa mère, et d’une vieille parente.
Satyajit Ray (1921-1992), dont le premier film (La Complainte du sentier) connut un grand succès en festival, fut longtemps le seul ambassadeur du cinéma indien en occident. Issu d’une famille d’écrivains, et fortement marqué par le néoréalisme, il restera très attaché à son Bengale natal (il se tiendra toujours éloigné des grands studios de Bombay et de Madras), et fut parfois accusé en son pays de n’en montrer que la pauvreté. Ses films lents, attentifs, ont souvent été salués pour leur grand humanisme.
Inde / 2h05 / Imdb / DVD Titre original : Pather panchali