Cinexploria est une bibliothèque d'extraits de films, qui vous permet de découvrir l'histoire et la géographie du cinéma. C'est votre première visite ? Alors quelques précisions :
- Pour voir les extraits en plein écran, cliquez sur l'icône en bas à droite des fenêtres vidéo (pour les smartphones et tablettes, faites apparaître cette barre de contrôles en touchant le bas des vidéos).
- Vous avez aimé un film ? Cliquez sur son titre ! Vous accèderez à sa page, où vous trouverez une présentation du cinéaste, des catégories pour découvrir d'autres films semblables, et la possibilité de laisser des commentaires.
- Attention, utilisateurs de smartphone : ce site est peu adapté aux connexions 3G ! Pour garantir une bonne qualité d'image, les vidéos sont compressées à haut débit. Sur un téléphone, elles peuvent donc être longues à charger...
- Ce site fonctionne mal sur Internet explorer : préférez l'utilisation d'un autre navigateur, où faites la mise à jour vers Microsoft Edge.
Si vous avez une question quelconque (éditoriale, technique, légale), passez d'abord voir si elle n'est pas déjà présente dans la Foire aux questions.
Une orpheline protège un groupe d’enfants abandonnés, séquestrés par un couple de fermiers prêts à tout pour en tirer le maximum de profit.
William Beaudine (1892-1970), un peu oublié aujourd’hui, fut l’un des cinéastes les plus prolifiques du cinéma Hollywoodien : il réalisa plus de 200 longs-métrages, très souvent tournés en moins de deux semaines. Faisant ses armes à la Biograph (il fut notamment l’assistant de Griffith), il toucha à tous les genres, mais fut davantage connu pour ses films fantastiques, ses films avec enfants, ses americanas, et surtout ses comédies (dont la série des « Bowery Boys »). Ses quelques années en Angleterre, durant les années 30, seront préjudiciables à sa carrière américaine, et Beaudine ne retrouvera jamais sa gloire du muet. Mais malgré la qualité très inégale de son œuvre, sa réputation de cinéaste efficace et économe lui permettra d’accompagner, à travers les décennies, l’histoire du cinéma à petit budget, des séries B des années 30 aux productions pour la télévision.
USA / 1h40 / Imdb / DVD Titre original : Sparrows Le film fut terminé par l’assistant réalisateur, Tom McNamara
Edwin S. Porter (1870-1941) fut l’un des grands pionniers du cinéma américain. Travaillant d’abord comme télégraphe, il garda toujours au cinéma un rapport de technicien, cherchant à améliorer caméras et projecteurs. Mais c’est en tant qu’innovateur de formes qu’il est resté célèbre. Engagé par les studios Edison, il s’inspire du cinéma de Méliès (pour la continuité narrative) et des innovations de l’École de Brighton (notamment leurs courses-poursuites). The Great Train Robbery, fruit de ces influences, sera un succès mondial. Quittant la société d’Edison en 1909, il crée la Rex Film Company, qui intégrera trois ans plus tard le consortium Universal.
La Edison Manufacturing Company, société New-Yorkaise, fut le berceau des tous premiers films américains, et la société de production la plus importante du pays durant les années 1900. Elle fut aussi le cauchemar des cinéastes de son temps : redoutable commercial, Edison cherche à écraser les productions indépendantes par la formation d’un Trust en 1908, qui réunit toutes les grandes maisons de production d’alors, épuisées par la guerre des brevets lancée par Edison depuis 1902. Il en résulta la fuite des indépendants à l’autre bout du pays, où ils s’installèrent – fondant ainsi Hollywood.
USA / 0h12 / Imdb / DVD Titre français : Le Vol du grand rapide
Suzanne et Raymond s’aiment. Mais sa mère, propriétaire d’une petite auberge, arrange un mariage pour sa fille avec un riche client…
Louis Feuillade (1873-1925) fut le directeur artistique de la société Gaumont, et son plus important réalisateur – tant par le nombre de films qu’il dirigea (près de 800) que par son influence. Difficile pourtant de définir le cinéma particulièrement éclectique de Feuillade, où le réalisme bourgeois sourde de relents plus irréels et fantasques, et où l’ambition esthétique se conjugue à des visées pragmatiquement commerciales. On peut néanmoins citer trois moments célèbres de sa filmographie : ses personnages d’enfants terribles (Bout de Zan, Bébé, Oscar), ses drames réalistes et moraux (série « La vie telle qu’elles est »), et surtout son talent pour les sérials et films policiers à épisodes (Judex, Fantômas, Les vampires…), qui comptent parmi les œuvres les plus emblématiques du cinéma muet.
La Société Gaumont, fondée en 1895, fut l’autre grand géant du cinéma premier aux côtés de Pathé – concurrent dont elle se démarque par une évolution plus lente, une production plus concentrée, mais aussi par un souci plus appuyé de qualité esthétique et de bienséance. Créant aux Buttes Chaumont le plus grand studio du monde (1905), et ouvrant une immense salle de cinéma à Paris (1910), Gaumont restera célèbre pour ses expérimentations techniques (sonores, chromatiques, animation), mais aussi pour la qualité de ses cinéastes : Alice Guy, Jean Durand, Léonce Perret, Victorin Jasset, et surtout Louis Feuillade. La guerre porte un coup d’arrêt à son expansion, et la production de films cessera temporairement en 1925, avec la mort de Feuillade ; mais la société perdurera à travers le siècle.
Natacha Korosteleva fabrique des chapeaux à domicile, qu’elle livre ensuite à Moscou. Au cours d’un de ses déplacements, elle fait la connaissance d’un jeune ouvrier provincial. Afin de lui venir en aide, elle contracte avec lui un mariage fictif…
Boris Barnet (1902-1965), grand cinéaste comique du muet soviétique, eut une position assez marginale vis-à-vis de l’école de montage dont il était le contemporain. D’un côté, il apparaît comme l’héritier direct des comédies de Lev Koulechov (le premier théoricien du montage en URSS, qui fut son professeur), et sa direction d’acteur énergique se rapproche des principes de la FEKS, autre courant lié au montage. Mais à l’inverse de la plupart de ses collègues, il n’a pas cherché à théoriser son cinéma, qui se bâtit naturellement autour des personnages et de la liberté du comédien (une conception du corps agissant, et du burlesque, que Barnet hérite entre autres de son passé de boxeur). Plus que par la comédie, c’est par leur tendresse lunaire que ses films tranchent avec leur époque, loin des expérimentations un peu froides des années 20, ou du scénario-roi qu’imposera le cinéma sous Staline. Chroniqueur amusé de la vie quotidienne de ses concitoyens, il aura des difficultés à retrouver l’inspiration après-guerre, et se donnera la mort en 1965.
URSS / 1h38 / Imdb / DVD Titre original : Devushka s korobkoy
À Paris, en 1793, pendant la Terreur, le Chevalier de Maison-Rouge fomente un complot pour faire évader la reine Marie-Antoinette. [article]
Albert Capellani (1874-1931) fut, en France, l’un de ceux qui façonnèrent la transition d’un cinéma forain à un cinéma bourgeois, et qui poussèrent à l’allongement de la durée des films. Deux raisons à cela. L’adaptation littéraire, tout d’abord : il en tourna beaucoup (Les Misérables, Germinal, L’Arlésienne…), et fut le directeur artistique de la SCAGL (Société Cinématographique des Auteurs et Gens de Lettres), qui poursuivait la mouvance du « film d’Art » au sein de Pathé. Le théâtre, ensuite : il en reprend de nombreux traits et comédiens. En résulte un cinéma plein de maintien, aux tableaux fermement composés, dont le naturalisme appuyé cohabite en une étrange harmonie avec l’artificialité du théâtre. Après dix années prolifiques chez Pathé, Capellani ira travailler aux USA ; lorsqu’il rentre en France, en 1922, ses problèmes de santé ne lui permettent plus de tourner.
Pathé, avec Gaumont, fut l’une des plus imposantes sociétés des débuts du cinéma (en 1904, elle contrôle 30 à 50 % des films projetés dans le monde occidental). Ayant le quasi-monopole auprès du public de foires, elle produit énormément (parfois au détriment de la qualité), et participe très tôt, de par la diversité de son catalogue, à accentuer la découpe des films en « genres » ; elle pratique également une politique d’expansion par ses filiales à l’étranger ; et elle édite enfin les productions du « Film d’art », qui ouvrent le cinéma à un public plus bourgeois. Certains grands noms des deux premières décennies du cinéma travailleront chez Pathé : Albert Capellani, Ferdinand Zecca, Segundo de Chomón, ou encore Max Linder. La firme sera également célèbre plus tard pour ses actualités cinématographiques (le Pathé Journal, lancé dès 1908, deviendra très populaire dans l’entre-deux-guerre).
Viking Eggeling (1880-1925) est un peintre d’origine suédoise, qui émigre en Allemagne à 17 ans. Entre Berlin et Paris, il côtoie les artistes d’avant-garde (dont il rejoint parfois les courants, comme le « Novembergruppe » ; il sera aussi l’une des figures du « Cinéma absolu »). Il travaille notamment avec Hans Richter : avec lui, au sein des studios de l’UFA, il essayera d’appliquer au cinéma les recherches abstraites existant déjà en peinture. C’est néanmoins avec l’aide d’Erna Niemeyer qu’il réalise sa seule œuvre filmique achevée, Symphonie diagonale. Il meurt prématurément, deux semaines après la première de son film.
Allemagne (cinéaste suédois) / 0h07 / Imdb / DVD Titre original : Diagonalsymfonin