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Durant la Seconde Guerre mondiale, le pilote britannique Peter Carter survit miraculeusement à un avion en flammes…
Michael Powell (1905-1990) et Emeric Pressburger (1902-1988) ont formé un binôme de réalisateurs souvent considéré comme l’apogée du cinéma britannique classique. Via leur société de production « The Archers », ils réalisent dans les années 40 et 50 une quinzaine de films narrativement ambitieux, d’une grande perfection formelle, souvent marqués par l’univers de la seconde guerre mondiale. Si la politique des auteurs eut tendance à attribuer la paternité de ces films à Powell seul (notamment parce que celui-ci a réalisé des films notables en dehors de cette collaboration), on reconnaît aujourd’hui une égale implication des deux cinéastes dans leur conception (quand bien même ils se partagent les tâches, par ailleurs très imbriquées : scénario, montage, et gestion de la musique pour Pressburger ; mise en scène, direction d’acteurs, et promotion pour Powell).
Royaume-Uni / 1h44 / Imdb / DVD Titre original : A Matter of Life and Death
Alba d’Oltrevita, une aristocrate vieillissante, promet son âme au diable pour qu’il restaure sa jeunesse. Celui-ci pose comme condition qu’elle renonce à l’amour…
Nino Oxilia (1889-1917), qui fut aussi journaliste, poète, écrivain et scénographe de théâtre, est exemplaire des échanges artistiques qui lièrent littérature et cinéma italien dans les années 10. Il apportera sa pierre au « divisme », courant cinématographique italien de ces années qui adaptait pièces de théâtre et opéras, décrivant les passions du monde bourgeois en centrant toute son attention sur les actrices, transformées en femmes fatales mythifiées – ce qui déclenchera, par là-même, le premier star-system de l’histoire du cinéma. Oxilia meurt prématurément au front, lors de la première guerre mondiale.
Italie / 0h55 / Imdb Titre original : Rapsodia satanica
Une plongée dans l’univers des personnes à la fois sourdes et aveugles, et des moyens déployés pour les faire entrer en contact avec le monde…
Werner Herzog (1942-), cinéaste d’abord associé au Neuer Deutscher Film, a une carrière prolifique alternant entre documentaires et fictions (la frontière entre les deux étant chez lui parfois floue). Nourri par le romantisme allemand et un certain mysticisme, son cinéma témoigne d’un goût pour la folie, l’extraordinaire et les personnages hors-du-commun, ce qui se retrouve jusque dans l’expérience de ses tournages (parfois dangereux ou inhabituels en documentaire, et démesurés voire apocalyptiques en fiction).
Allemagne / 1h28 / Imdb / DVD Titre original : Land des Schweigens und der Dunkelheit
Des gens de bonne société jouent dans un casino clandestin. Soudain, on annonce l’arrivée de la police… (film entier)
Georges Méliès (1861-1938) fut l’un des pionniers du septième art. Prestidigitateur de profession, il invente un cinéma féérique et baroque fait de trucages, d’effets spéciaux et de décors luxuriants, qui sera pris pour modèle et copié par les principales sociétés de production tout au long des années 1900. Il ouvrit le premier studio français, produisait lui-même ses œuvres (via la Star Film), et fut l’un des principaux expérimentateurs de la colorisation. Mais peu commercial, et peinant à défendre ses intérêts à une période où les fééries tombent en désuétude, il arrête de tourner en 1913.
Le baron Kurt Menliff revient dans sa demeure de la Baltique après un long exil. Une atmosphère d’épouvante envahit bientôt le sombre château familial…
Mario Bava (1914-1980) fut d’abord très prisé comme chef-opérateur (il travailla pour Rossellini, Freda, Risi, et bien d’autres grands cinéastes). Son usage flamboyant des lumières et des couleurs se perpétue dans les films qu’il réalise ensuite, où de saisissantes visions gothiques prennent souvent le pas sur la narration, mettant à nu les pulsions des personnages comme du spectateur. Premier maître du fantastique italien, il sera l’un des créateurs du giallo et un précurseur du slasher, mais s’essaiera aussi à bien d’autres genres.
Italie / 1h18 / Imdb / DVD Titre original : La Frusta e il corpo
Le pianiste Paul Orlac perd l’usage de ses deux mains dans un accident de train. On lui en greffe de nouvelles, qui s’avèrent être celles d’un assassin récemment exécuté…
Robert Wiene (1873-1938), réalisateur venu du théâtre, est surtout connu pour ses films liés au cinéma expressionniste allemand, dont il réalisa l’œuvre fondatrice (Le Cabinet du docteur Caligari, 1920). Sa filmographie étant moins convaincante une fois sortie de ce mouvement, on a parfois minoré son apport au profit de ses collaborateurs (Karl Mayer, Conrad Veidt, le trio Warm-Röhrig-Reimann). Il est contraint de s’exiler d’Allemagne à l’arrivée du nazime.
Autriche / 1h45 / Imdb / DVD Titre original : Orlacs Hände