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Lætitia et Sophie partent en week-end à Quimper, la ville natale de Lætitia… Au fil de leur séjour réapparait la figure du « Marin masqué », son amour de jeunesse.
Sophie Letourneur (1978-) est l’une des figures du cinéma français contemporain, où elle s’imposa en 2010 avec son premier long (La vie au Ranch). Fascinée par le quotidien, l’anodin, le désœuvrement ou même l’ennui, elle commença à travailler à partir de l’enregistrement documentaire de conversations, méthode qui influera beaucoup la manière de concevoir ses fictions. Ses films sont souvent centrés sur les bandes d’amies et le milieu parisien qui est le sien, qu’elle observe avec une distance flegmatique et amusée.
Keiku demande à la jeune Terugiku, geisha comme elle, de l’aider à renouer avec son fils, un adolescent qui la fuit. Mais Terugiku est déjà en conflit avec sa propre famille…
Mikio Naruse (1905-1969) est le dernier des quatre géants du cinéma classique japonais. Son cinéma ne sera « découvert » et reconnu en occident que tardivement, dans les années 80-90 : cela s’explique en partie par son style, qui se fait particulièrement sobre et discret à l’arrivée du parlant (prédominance du quotidien, dédramatisation et intrigues laissées ouvertes, beaucoup de parti-pris reportés à l’étape du montage). Spécialisé dans le shomingeki (comme Ozu), et attaché à décrire les difficultés d’héroïnes faisant face à la lâcheté des hommes (comme Mizoguchi), son œuvre atteint ses sommets après la deuxième guerre mondiale, alors qu’elle se spécialise dans les histoires amères de familles déchirées.
Japon / 1h12 / Imdb / DVD Titre original : Kimi to wakarete
Ray Kinsella, un citadin, s’est installé dans l’Iowa avec sa femme et sa fille, afin d’y devenir fermier…
Phil Alden Robinson (1950-), cinéaste au style sobre et classique, n’a réalisé que très peu de films, ne souhaitant s’investir que dans les projets lui tenant à cœur. D’où cette très longue période sans tourner (2002-2014), émaillée de scénarios écrits mais non produits. La carrière de Robinson reste par ailleurs assez éclectique : scénariste et producteur exécutif à l’occasion, s’investissant dans le « Board of Governors » de l’académie des oscars, tournant plusieurs documentaires humanitaires en Bosnie…
USA / 1h47 / Imdb / DVD Titre original : Field of Dreams
Le dixième d’une série de 21 films sur les usines de la société Westinghouse. (Film entier)
Billy Bitzer (1872-1944), de son vrai nom Gottfried Wilhelm Bitzer, est resté célèbre pour avoir été le chef-opérateur et proche collaborateur de Griffith. Sa passion pour les innovations techniques, et ses nombreuses trouvailles formelles (plans aux bords irisés, fondus au noir, lumière exclusivement artificielle, usage artistique du flou…), en firent le premier véritable « directeur de la photographie » de l’histoire du cinéma. Mais avant de rencontrer Griffith, il fut aussi réalisateur pour la Biograph, expérimentant et développant à travers ses films le style réaliste qui fera sa patte.
La Briograph (« American Mutoscope and Biograph Company ») est l’une des grandes sociétés de production des débuts du cinéma, et restera extrêmement prolifique jusqu’au milieu des années 10. Fondée en 1895 par William Dickson (le pionnier du cinéma américain, qui travailla d’abord pour Edison), on la retient surtout pour Griffith, son réalisateur principal. Mais elle fut aussi le berceau de nombreuses actrices majeures de la période (Mary Pickford, Lillian Gish, Blanche Sweet…).
USA / 0h02 / Imdb / DVD Titre complet : Westinghouse Works, Panoramic View Street Car Motor Room
Un groupe d’amies (Sublime, Douce, Kung-Fu, Prof, Mac, Mélodie et Fantaisie) vont passer les vacances à la campagne, dans la maison de la tante de l’une d’elles. Mais la demeure se révèle hantée…
Nobuhiko Ōbayashi (1938-) est surtout resté célèbre pour son film House, qu’on méprend encore aujourd’hui pour une série B aux maladresses charmantes, alors qu’il s’agit d’un film de studio au succès fracassant en salles, qui courait après l’aspect enfantin de ses effets spéciaux, et qui recherchait moins l’horreur que le psychédélisme. Le parcours d’Ōbayashi explique cette singularité : venu du cinéma expérimental, puis passant par la télévision et la publicité (plus de 200 à son actif), il y explora tant les derniers effets et trouvailles visuelles, que les nouvelles formes de narration. Sa filmographie, qui gardera par la suite des accointances avec le fantastique, raconte souvent des histoires de passage à l’âge adulte.
À Dakar, Diouana, une jeune Sénégalaise, est embauchée comme gouvernante par une famille de Blancs. Lorsque la famille rentre en France, la femme prie Diouana de les suivre… (fin du film)
Ousmane Sembène (1923-2007), avant de devenir cinéaste, fut d’abord une figure intellectuelle et un écrivain, et son cinéma politiquement engagé, penché sur le néo-colonialisme et réfléchissant l’Afrique de son temps, resta toujours comme en dialogue avec l’écriture littéraire de son auteur. Sembène reste considéré comme le père du cinéma d’Afrique subsaharienne – pas seulement parce qu’il en réalise, avec La Noire de…, le premier long-métrage, mais aussi parce que son style servira de matrice aux cinémas d’auteur du continent entier (notamment par ce souci de s’arracher aux narrations et aux formes de l’occident, pour se peindre et se voir d’une manière qui lui soit propre).