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La police cherche à coincer un caïd du milieu parisien, Pépé le Moko, réfugié dans la Casbah d’Alger. Il y est intouchable, mais ne peut en sortir sans se faire arrêter…
Julien Duvivier (1896-1967) est l’un des représentants du réalisme poétique français, univers dont il aura longtemps du mal à se défaire, même à son retour des USA après la guerre. Son cinéma noir et pessimiste, teinté d’onirisme, aime à décrire les groupes et les bandes (souvent masculines, parfois au détriment des femmes). Sa carrière après-guerre, plus inégale, est notamment marquée par le succès public de la série Don Camillo
Hermann ne joue jamais aux cartes, mais aime passer ses soirées en compagnie de joueurs. Au cours d’une de ces soirées, Tomski raconte que la comtesse Anna Fédotovna détiendrait le secret, issu d’un noble français, de deviner les trois cartes qui vont sortir…
Yakov Protazanov (1881-1945) réalise ses premiers grands films à l’atelier-studio d’Iossif Ermoliev, où il dirige Ivan Mosjoukine, le grand acteur russe de la période pré-révolutionnaire. Tous trois fuient la révolution d’Octobre pour émigrer en France, mais Protazanov rentre finalement en URSS en 1923 – où il tournera encore de nombreux films, dont le style fluide et linéaire, encore attaché aux personnages, tranche fortement avec les expérimentations de montage de ses contemporains (Eisenstein, Vertov, Dovjenko…).
Russie / 1h03 / Imdb / DVD Titre original : Pikovaya dama
Amalia et Josefina, deux amies de seize ans, se retrouvent à l’Eglise pour parler de leur foi. Mais elles évoquent aussi leurs premières attirances pour les garçons. Le Dr. Jano va attirer l’attention de l’une d’elles… [article]
Lucrecia Martel (1966-) fut la plus éclatante révélation, dans les années 2000, du renouveau du cinéma argentin – cette génération de cinéastes assez vieux pour avoir connu la dictature. Ses films sensoriels, mystérieux, évasifs dans leur narration et discrètement politiques, baignent dans une torpeur tour à tour sensuelle et mortifère, souvent occupée à peindre le crépuscule des puissants.
De petits singes découvrent la lune, par une belle nuit claire. Fascinés, ils cherchent à se l’approprier. Mais comment donc attraper la lune ? (ouverture du film) [article]
Les Studios d’Art de Shanghai (1957-) sont des studios d’État, qui réalisèrent plus de 250 courts-métrages entre les années 50 et 80, et qui furent célèbres pour leur variété de styles. Leur particularité était d’adapter le patrimoine littéraire national (légendes, romans, BD, proverbes) avec des techniques issues de l’art traditionnel chinois, allant des formes nobles (calligraphie, peinture à l’encre) aux formes populaires (papier découpé, jouets de bois, théâtres d’ombres). Les studios connurent deux âges d’or (1957-1965 et 1976-1989) scindés par la révolution culturelle, avant de prendre le marché international de l’animation de plein fouet – et de normaliser leur création pour survivre.
Zhou Keqin (1947-) est l’un des cinéastes de cette deuxième période des studios. Il y réalisera quelques courts-métrages en découpages articulés (ainsi qu’une série télévisée très populaire, Les Frères Calebasse). En 1991, il prend la tête de la compagnie Yilimei (l’une des émanations et composantes des studios d’animation actuels, chargée des coproductions et travaux avec l’étranger).
Chine / 0h11 / Imdb / DVD Titre original : Houzi lao yue
La cavalerie attaque un campement indien, tuant femmes et enfants. En représailles, ceux-ci se dirigent vers une caravane de civils faisant route vers l’ouest…
David Wark Griffith (1875-1948) peut être considéré comme le fondateur du cinéma tel que nous le connaissons aujourd’hui. S’il n’invente en soi aucune figure de style (gros plan, montage alterné…), il leur invente une manière de fonctionner ensemble : entre 1908 et 1913, avec une troupe de comédiens et de techniciens réguliers, il tournera près de 400 courts-métrages, via lesquels il façonne la quasi-totalité des règles de la « grammaire » du cinéma classique, s’arrachant peu à peu aux principes du cinéma en tableaux. Cette période de recherche s’achève par deux longs-métrages fondateurs, Naissance d’une nation (1915) et Intolérance (1916), qu’il complètera de quelques autres chef-d’œuvres.
La Briograph (« American Mutoscope and Biograph Company ») est l’une des grandes sociétés de production des débuts du cinéma, et restera extrêmement prolifique jusqu’au milieu des années 10. Fondée en 1895 par William Dickson (le pionnier du cinéma américain, qui travailla d’abord pour Edison), on la retient surtout pour Griffith, son réalisateur principal. Mais elle fut aussi le berceau de nombreuses actrices majeures de la période (Mary Pickford, Lillian Gish, Blanche Sweet…).
Un petit hérisson et son ami ourson ont pour habitude de se réunir chaque soir, pour boire du thé avec de la confiture de framboise, et compter les étoiles. Mais voilà qu’un jour le hérisson, passant à travers bois pour rejoindre son ami, se perd dans le brouillard…
Youri Norstein (1941-) anime ses films de A à Z, ce qui explique la brièveté de sa filmographie (l’ensemble de son œuvre animée, mise bout-à-bout, ne fait que 80 minutes – et son dernier film, Le Manteau, est en cours de réalisation depuis 1981). Tournant sur plaques de verre, ce qui lui permet de jouer de la profondeur et du rendu des textures, il développe un cinéma doux, onirique et mélancolique, parfois teinté de mysticisme. Son influence est considérable dans le monde de l’animation, notamment au Japon (Miyazaki et Takahata se revendiquent tous deux de son héritage).
URSS / 0h11 / Imdb / DVD Titre original : Yozhik v tumane