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Une Histoire subjective de l’Amérique, réalisée à partir d’images d’archives privées, librement recomposées par le montage et l’ajout d’intertitres.
Arnaud des Pallières (1961-) est un cinéaste français ayant souvent exploré la frontière floue entre le documentaire (Drancy Avenir, Disneyland mon vieux pays natal…) et la fiction (Adieu, Parc, Michael Kohlhaas). Bien que très visiblement marquée par le cinéma moderne européen, sa filmographie témoigne d’une paradoxale habilité de conteur, d’un plaisir très direct à « raconter des histoires », qui se traduit notamment par un goût appuyé des voix-off.
Après avoir braqué une banque, des hors-la-loi s’enfoncent dans le désert de sel pour échapper à leurs poursuivants. Exténués, ils échouent dans une ville fantôme…
William A. Wellman (1896-1975) est l’aventurier du cinéma classique hollywoodien. Son œuvre aussi fournie qu’hétéroclite, insaisissable voire contradictoire dans ses thématiques, est difficle à résumer. On retient notamment de lui le succès de son film Les Ailes (1927), sa grande activité durant la période du pré-code (il y tournera plus de 20 films), et son quintette de westerns singuliers.
USA / 1h38 / Imdb / DVD Titre français : La Ville abandonnée
Stan Brakhage (1933-2003) est un cinéaste expérimental abstrait, qui côtoya un temps le milieu underground new-yorkais, avant de s’en isoler en 1957. Son cinéma sensible, lyrique, détaché de toute tension symbolique, joue de l’émerveillement des formes, lumières, mouvements et textures, cherchant à retoucher du doigt la sensation d’une vision « pure », sans signes ni interprétation, comme pourrait l’être celle d’un nouveau-né. D’abord filmée, son œuvre se replie progressivement sur la pellicule elle-même, sur laquelle il gratte ou peint directement ses films, image par image. Il réalisera, en tout, plus de 400 courts-métrages.
Ayant purgé un tiers de leur peine, cinq prisonniers bénéficient d’une permission. Chacun s’en va rendre visite à ses proches, dont la vie a été bouleversée par leur arrestation…
Yılmaz Güney (1937-1984), cinéaste turc d’origine kurde, fut dès les années 70 un regard posé sur les problèmes de son pays. Mettant en scène les difficultés du peuple (ouvriers, paysans, prolétaires des grandes villes), il connut rapidement un succès qui inquiéta les autorités, et qui lui valut plusieurs séjours en prison – avant qu’un meurtre aux circonstances troubles ne l’y installe tout à fait. C’est depuis sa cellule qu’il écrit puis « réalise » Yol, donnant ses instructions de mise en scène à son assistant, Şerif Gören, qui les applique ensuite sur le plateau. Évadé de prison, il s’exile en France où il termine le montage du film qui, présenté à Cannes, remportera la palme d’or.
Turquie / 1h54 / Imdb / DVD Titre original : Yol Tournage dirigé par Şerif Gören
Raj et Rita se sont connus enfants. Mais alors que lui, pauvre, a sombré dans la délinquance pour survivre, la fillette de bonne famille est devenue juriste. Se retrouvant adultes, ils tombent amoureux, mais Raj a peur qu’elle ne découvre la vérité à son sujet. Dans la chanson que les personnages rêvent, chacun exprime ses émotions cachées…
Raj Kapoor (1924-1988) fut le cinéaste le plus populaire de l’âge d’or du cinéma hindi. Débutant comme acteur (il le restera tout au long de sa carrière), il passe très jeune à la réalisation, offrant rapidement l’image d’un véritable showman investi dans tous les aspects de ses films (photographie, chansons). S’inspirant de Chaplin, il crée une série de personnages enthousiastes cognés à la brutalité du monde. La dynastie Kapoor reste encore, aujourd’hui, l’une des plus importantes du cinéma indien.
Noir et Blanc, deux orphelins, sèment la terreur dans les rues de Takara. Le premier veille sur le second. Tout bascule le jour où un puissant yakuza décide de les éliminer, afin de refaçonner la ville à son image.
Michael Arias (1968-) débute en travaillant sur les effets visuels de plusieurs blockbusters hollywoodiens. Il s’installe ensuite au Japon, et après avoir produit le recueil de court-métrages Animatrix (2003), il devient le premier cinéaste étranger à réaliser un film animé japonais d’envergure. Ce film, Amer Béton, domine seul une carrière restée pour le reste très confidentielle (un long-métrage filmé et la co-réalisation d’une série animée suivront).
Le Studio 4°C, fondé en 1986, fut l’une des alternatives remarquées à l’hégémonie des studios Ghibli. Produisant un nombre inhabituel de courts-métrages, la société se distingue par la liberté laissée à ses créateurs, qui se traduit par une grande variété de formes et de narrations (pas d’unité visuelle d’un film à l’autre, même si l’on peut remarquer une récurrence du style superflat). Mind Game (Masaaki Yuasa, 2004) reste à ce jour le film le plus célèbre et emblématique du studio.
Japon / 1h51 / Imdb / DVD Titre original : Tekkon kinkurīto