Cinexploria est une bibliothèque d'extraits de films, qui vous permet de découvrir l'histoire et la géographie du cinéma. C'est votre première visite ? Alors quelques précisions :
- Pour voir les extraits en plein écran, cliquez sur l'icône en bas à droite des fenêtres vidéo (pour les smartphones et tablettes, faites apparaître cette barre de contrôles en touchant le bas des vidéos).
- Vous avez aimé un film ? Cliquez sur son titre ! Vous accèderez à sa page, où vous trouverez une présentation du cinéaste, des catégories pour découvrir d'autres films semblables, et la possibilité de laisser des commentaires.
- Attention, utilisateurs de smartphone : ce site est peu adapté aux connexions 3G ! Pour garantir une bonne qualité d'image, les vidéos sont compressées à haut débit. Sur un téléphone, elles peuvent donc être longues à charger...
- Ce site fonctionne mal sur Internet explorer : préférez l'utilisation d'un autre navigateur, où faites la mise à jour vers Microsoft Edge.
Si vous avez une question quelconque (éditoriale, technique, légale), passez d'abord voir si elle n'est pas déjà présente dans la Foire aux questions.
Un peintre est fasciné par une jeune danseuse dépressive, qui a renoncé aux bonheurs de la vie. Il en fait son modèle et la couvre d’éloges, jusqu’à se faire inquiétant… [article]
Evgueny Bauer (1865-1917) est avec Protazanov le plus célèbre cinéaste de la Russie pré-soviétique. Venu au cinéma par la direction artistique, il développe une œuvre dominée par les mélodrames bourgeois au romantisme macabre, où la mélancolie des amours malheureuses se teinte de noirceur, de pulsions morbides, d’ironie cruelle, ou encore d’onirisme. Fuyant les évènements révolutionnaires, il se blesse puis meurt en 1917, laissant derrière lui une filmographie de seulement cinq ans, et quelques 80 courts-métrages.
Russie / 0h49 / Imdb / DVD Titre original : Umirayushchiy lebed Autre titre français : Le Cygne mourant
Une femme mariée refuse les avances d’un puissant précepteur, et après l’avoir giflé pour se défendre, se réfugie entre les murs d’un domaine où les femmes travaillent les épices… (ouverture du film)
Ketan Mehta (1952-), au sortir de ses études, fut d’abord producteur pour la télévision, où il fut surpris de jouir d’une totale liberté : il se mit à arpenter le Gujarat et sa ruralité, rencontra les habitants, collecta les récits, et expérimenta à foison. Il en tire un premier film sur la caste des intouchables, Bhavni Bhavai (1980), immédiatement acclamé. Son cinéma allégorique et stylisé sera ensuite régulièrement célébré dans les festivals internationaux, et sera l’un des rares de l’époque à connaître, à l’occasion de Mirch Masala, une exploitation en salle hors des frontières de l’Inde.
Dans un Japon médiéval meurtri par les guerres civiles, un petit village subit les attaques répétées d’une bande de pillards. Sept samouraïs sans maître acceptent de défendre les paysans impuissants…
Akira Kurosawa (1910-1998) est le plus célèbre des réalisateurs classiques japonais (il fut aussi l’un des derniers, les autres grands cinéastes classiques – Ozu, Mizoguchi, Naruse – appartenant à la génération précédente). Coqueluche des festivals internationaux dans les années 50, il fut la porte d’entrée du cinéma japonais pour un public occidental qui en ignorait tout. L’Europe découvre alors un réalisateur humaniste aux films plus occidentalisés que ceux de ses collègues, notamment traversés par l’œuvre de Shakespeare : des jidaigeki pour la plupart, aux riches et complexes compositions de plans, où les ambiances et éléments naturels participent activement à la narration, et dont la mise en scène des combats influera beaucoup de cinéastes étrangers (Sergio Leone le premier). Les années 70, plus difficiles (projets impossibles à financier, tentatives de suicide…), voient plusieurs producteurs étrangers finalement lui venir en aide (Mosfilm, Lucas, Coppola), lui permettant de réaliser quelques derniers grands films.
Japon / 3h27 / Imdb / DVD Titre original : Shichinin no samurai
À Yanji, ville chinoise coincée entre la Corée du Nord et la Russie, Gu-Nam, chauffeur de taxi, est sans nouvelles de sa femme partie chercher du travail en Corée du Sud il y a six mois. Un parrain local lui propose de lui faire traverser la Mer Jaune, et d’effacer ses dettes – à la condition qu’il accepte d’assassiner pour lui un inconnu…
Na Hong-jin (1974-) est l’un des représentants du nouveau polar sud-coréen, dont il malmène et reformule les codes et conventions. Centré sur la question du mal, que ce soit au travers d’un prisme individuel (The Chaser), sociétal (The Murderer) ou fantastique (The Strangers), son cinéma réattribue à la violence sa dimension sauvage et brouillonne, son extrême souffrance (mutilations, impuissance dépressive), ou encore ses pulsions de survie – le tout vivifié par un sens du burlesque noir.
Corée du Sud / 2h37 / Imdb / DVD Titre original : Hwanghae Titre international : The Yellow Sea
Léo et Ulrich, rejetons de la grande aristocratie européenne, sont de grands amis d’enfance. Un jour, Léo tombe amoureux d’une comtesse, la belle Felicitas…
Clarence Brown (1890-1987), aujourd’hui relativement oublié des panthéons cinéphiles, fut pourtant un réalisateur central du muet hollywoodien, et l’un des cinéastes les plus prolifiques de la période parlante. D’abord disciple et assistant de Maurice Tourneur, il passe derrière la caméra en 1920, puis rejoint rapidement la MGM qu’il ne quittera plus – et de fait, son cinéma aux accents pictorialistes est avant tout exemplaire du style de la firme (idéalisation des acteurs, perfection technique, esthétique romantique). Après avoir aidé à façonner le mythe Greta Garbo (pour qui il tournera sept films), il connaît d’autres succès critiques et populaires, mais restera avant tout, selon ses propres mots, un « company-man », un réalisateur de studio efficace enchaînant les films, cherchant simplement la meilleure mise en image du scénario qu’on lui a fourni.
USA / 1h52 / Imdb / DVD Titre original : Flesh and the Devil
Arrivé à la moitié de sa vie, un homme malade se remémore les morceaux de son passé…
Andreï Tarkovski (1932-1986) fut l’un des cinéastes les plus importants et influents du XXè siècle. En seulement sept longs-métrages, il façonne un cinéma majestueux, emprunt d’une religiosité qui prend souche dans le monde matériel (éléments naturels, terre et boue, eaux sales), et obsédé par la question de l’âme russe. Lente et hypnothique, relevant à la fois de la modernité et d’un certain mysticisme, sa filmographie aura des difficultés avec le pouvoir soviétique (qui finira par lui couper les financements), le poussant à tourner ses deux derniers films en exil. Il meurt prématurément à 54 ans.