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Trahie par l’homme qu’elle aimait, Nami Matsushima est envoyée dans une prison pour femmes particulièrement violente. Y endurant d’innombrables souffrances, elle prépare son évasion en silence et peaufine sa vengeance…
Shun’ya Itō (1937-), engagé par la Toei en 1968, va accompagner le passage du studio à la production de films d’exploitation érotiques (les pinky violence) en se voyant confier l’adaptation d’un manga pour adultes : ce sera La Femme scorpion, premier film d’une longue série à succès où la puissance plastique du cinéaste, tout comme son féminisme ambigu (le spectacle des corps y côtoie une intense fascination pour les femmes fortes), trouvent un formidable terrain de jeu. Ses expérimentations formelles pousseront cependant le studio à lui retirer la série après le troisième volet, mettant sa carrière en pause pour près de dix ans. La suite de sa filmographie, moins connue en occident, est notamment marquée par le succès critique de Sombre crépuscule (1985), film sur la maladie d’Alzheimer.
Japon / 1h27 / Imdb / DVD Titre original : Joshū 701-gō : Sasori
Dans une forêt obscure, Dante rencontre Virgile, et entreprend avec lui la traversée des cercles de l’enfer…
Giuseppe De Liguoro (1869-1944) est le plus célèbre des trois cinéastes. Il s‘agit d’un acteur et metteur en scène issu de l’aristocratie (il est comte), qui s’intéressa très tôt au théâtre – ce qui explique entre autres son goût, lorsqu’il se tourne vers le cinéma en 1908, pour les grandes adaptations et les films costumés. Il en tournera plusieurs pour la Milano film, dont il fut le directeur artistique, avant de délaisser Milan en 1914 pour tourner avec d’autres compagnies parsemées à travers l’Italie (Gloria Films, Catene Films, Roman Caesar Film, Gladiator Film…), à qui il offrira plusieurs autres succès commerciaux, notamment en mettant en scène la diva Francesca Bertini.
Il est plus difficile de trouver des informations sur Francesco Bertolini (?-?) et Adolfo Padovan (1896-1930), qui sont seulement connus pour ce film. Le premier était semble-t-il un homme multitâche, ici rattaché à la direction artistique ; le second ne travailla que temporairement pour le cinéma, étant avant tout auteur d’essais littéraires et philosophiques, et probablement employé sur L’Enfer en tant que tel. Le succès international du film poussa les trois cinéastes à co-réaliser une adaptation de L’Odyssée (1911), qui n’a que partiellement survécu jusqu’à nous.
Italie / 1h11 / Imdb / DVD Titre original : L’Inferno
Pour combattre leur future extinction, le professeur Charles Xavier doit s’allier à son ennemi, Magneto, et le faire libérer d’une prison d’État. Il est aidé dans sa mission par Wolverine et un jeune mutant…
Bryan Singer (1965-) se fit mondialement connaître par son second film, Usual Suspects (1995), thriller retors à petit budget. De ce premier coup d’éclat, il déplie un cinéma fasciné par la question du mal (notamment par le nazisme, qui hante nombre de ses films), mais aussi travaillé par des questions d’identité et de rapport au groupe – thèmes qu’il explore notamment via X-men (2000), première confrontation au blockbuster. Il y façonne une grande partie des canons du film de super-héros, genre alors naissant. Singer restera très attaché à cette saga, dont il réalisera quatre épisodes, et qu’il produira dans son entièreté.
Rose et Ben sont deux enfants. L’une vit dans les années 20, l’autre dans les années 70. Elle est sourde de naissance, lui vient seulement de le devenir. Rose court après sa mère absente, Ben après un père inconnu… Beaucoup de choses les séparent, mais aujourd’hui, ils ont tous deux décidé de fuguer à New York.
Todd Haynes (1961-) est une figure phare du cinéma indépendant américain, où il perça dans les années 90. Féru d’arts visuels et de structures narratives complexes, questionnant le genre et l’identité, son cinéma maniériste dialogue avec différents modèles (Douglas Sirk, Antonioni…), et aime à filmer des personnages sortant des normes sociales.
USA / 1h56 / Imdb /DVD Titre français : Le Musée des merveilles
Noir et Blanc, deux orphelins, sèment la terreur dans les rues de Takara. Le premier veille sur le second. Tout bascule le jour où un puissant yakuza décide de les éliminer, afin de refaçonner la ville à son image.
Michael Arias (1968-) débute en travaillant sur les effets visuels de plusieurs blockbusters hollywoodiens. Il s’installe ensuite au Japon, et après avoir produit le recueil de court-métrages Animatrix (2003), il devient le premier cinéaste étranger à réaliser un film animé japonais d’envergure. Ce film, Amer Béton, domine seul une carrière restée pour le reste très confidentielle (un long-métrage filmé et la co-réalisation d’une série animée suivront).
Le Studio 4°C, fondé en 1986, fut l’une des alternatives remarquées à l’hégémonie des studios Ghibli. Produisant un nombre inhabituel de courts-métrages, la société se distingue par la liberté laissée à ses créateurs, qui se traduit par une grande variété de formes et de narrations (pas d’unité visuelle d’un film à l’autre, même si l’on peut remarquer une récurrence du style superflat). Mind Game (Masaaki Yuasa, 2004) reste à ce jour le film le plus célèbre et emblématique du studio.
Japon / 1h51 / Imdb / DVD Titre original : Tekkon kinkurīto