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Au XVIIIe siècle, Mongryong, un jeune aristocrate, rencontre la jeune Chunhyang, fille de courtisane, dont il tombe instantanément amoureux. Mais il doit la quitter pour suivre son père à la capitale. Le nouveau gouverneur de la région, ayant entendu parler de la beauté de Chunyang, exige qu’elle se donne à lui…
Im Kwon-taek (1936-), cinéaste aux cent films, fut d’abord sous la dictature sud-coréenne un réalisateur de séries B produites à la chaîne, à un rythme infernal – une période de sa filmographie qu’il reniera complètement par la suite. Avec L’Arbre généalogique, en 1979, il s’ouvre à la réalisation de films plus personnels, et devient bientôt l’un des cinéastes coréens les plus réputés. Avec un style calme et serein, parfois traversé de sexualité, ses films les plus célèbres se penchent sur le passé Coréen (culture, histoire nationale), et sur la manière dont ce patrimoine mental persiste dans l’époque présente – que ce soit le bouddhisme (Mandala), les traumatismes de la guerre (Gilsoddeum), la peinture Joseon (Ivre de femmes et de peinture) ou encore le Pansori (La Chanteuse de Pansori).
Corée du Sud / 1h56 / Imdb / DVD Titre original : Chunhyangjeon
Mme Beudet est malheureuse dans un mariage médiocre et insipide. Elle ne peut s’évader de la grisaille quotidienne que par ses rêveries. Mais l’image de son mari ne la quitte pas…
Germaine Dulac (1882-1942) fut d’abord une journaliste aux positions féministes affirmées, qui infuseront son œuvre par la suite. Profondément convaincue du pouvoir du cinéma (dans sa capacité à exister en tant qu’art à part entière, mais aussi en tant qu’outil éducatif), elle se met à la réalisation en 1915. De sa rencontre professionnelle et amicale avec Louis Delluc naîtra le courant impressionniste français – qu’elle nourrira par une série de films emplis d’effets visuels (jusqu’à flirter avec un cinéma purement abstrait, à la fin des années 20), mais aussi par le biais de ciné-clubs, de cours, ou de nombreux essais théoriques. L’arrivée du parlant la verra se tourner définitivement vers l’aspect documentaire et informatif du cinéma – jusqu’à devenir, en 1935, la directrice adjointe des actualités Gaumont.
Edwin S. Porter (1870-1941) fut l’un des grands pionniers du cinéma américain. Travaillant d’abord comme télégraphe, il garda toujours au cinéma un rapport de technicien, cherchant à améliorer caméras et projecteurs. Mais c’est en tant qu’innovateur de formes qu’il est resté célèbre. Engagé par les studios Edison, il s’inspire du cinéma de Méliès (pour la continuité narrative) et des innovations de l’École de Brighton (notamment leurs courses-poursuites). The Great Train Robbery, fruit de ces influences, sera un succès mondial. Quittant la société d’Edison en 1909, il crée la Rex Film Company, qui intégrera trois ans plus tard le consortium Universal.
La Edison Manufacturing Company, société New-Yorkaise, fut le berceau des tous premiers films américains, et la société de production la plus importante du pays durant les années 1900. Elle fut aussi le cauchemar des cinéastes de son temps : redoutable commercial, Edison cherche à écraser les productions indépendantes par la formation d’un Trust en 1908, qui réunit toutes les grandes maisons de production d’alors, épuisées par la guerre des brevets lancée par Edison depuis 1902. Il en résulta la fuite des indépendants à l’autre bout du pays, où ils s’installèrent – fondant ainsi Hollywood.
USA / 0h12 / Imdb / DVD Titre français : Le Vol du grand rapide
Avec Paola Werther. Archives Gaumont, peint à la main. (film entier)
La Société Gaumont, fondée en 1895, fut l’autre grand géant du cinéma premier aux côtés de Pathé – concurrent dont elle se démarque par une évolution plus lente, une production plus concentrée, mais aussi par un souci plus appuyé de qualité esthétique et de bienséance. Créant aux Buttes Chaumont le plus grand studio du monde (1905), et ouvrant une immense salle de cinéma à Paris (1910), Gaumont restera célèbre pour ses expérimentations techniques (sonores, chromatiques, animation), mais aussi pour la qualité de ses cinéastes : Alice Guy, Jean Durand, Léonce Perret, Victorin Jasset, et surtout Louis Feuillade. La guerre porte un coup d’arrêt à son expansion, et la production de films cessera temporairement en 1925, avec la mort de Feuillade ; mais la société perdurera à travers le siècle.
Dans la rue avec les passants, dans les universités avec les professeurs, ou en répétition avec les acteurs, Al Pacino part se confronter au Richard III de Shakespeare.
Al Pacino (1940-) est surtout célèbre comme comédien. Son style de jeu électrique, associé à une grande maîtrise technique, lui ouvrit les premiers rôles de films majeurs des années 70 à 90 (Serpico, Le Parrain 2 et 3, Scarface, L’Impasse, Heat…). Ses trois seuls films en tant que réalisateur sont tous des adaptations de pièces de théâtre – adaptations littérales (Chinese Coffee), ou faisant l’aller-retour entre la pièce et sa préparation (Looking For Richard, Wilde Salome).
Mademoiselle Julie, son père le Comte étant absent, passe le soir de la Saint-Jean à faire une petite fête en compagnie de ses valets Kristine et Jean. Peu à peu, Julie commence à devenir provocante envers Jean…
Alf Sjöberg (1903-1980) est un cinéaste issu du théâtre (avec lequel ses films construiront toujours de nombreux liens), et finira sa carrière en explorant les possibilités de la production télévisuelle. Entre ces deux extrêmes, il s’impose comme la seule figure majeure du cinéma suédois dans la période séparant la gloire terminée du muet (Stiller, Sjöstrom) et celle à venir de Bergman. Célèbre en son temps (il reçut deux palmes d’or), il était notamment réputé pour ses qualités techniques.
Suède / 1h28 / Imdb / DVD Titre original : Fröken Julie