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Lorsque sa domestique prend congé sans l’avertir, une jeune femme se retrouve soudain seule chez elle avec son bébé, dans sa maison isolée. Un vagabond qui rôde l’a bien remarqué…
Lois Weber (1879-1939), qui fut d’abord actrice, se met à la réalisation dès 1905, co-réalisant avec son mari Phillips Smalley des films qu’elle écrit et dans lesquels elle joue. À partir de 1914, elle est seule derrière la caméra, puis ouvre ses propres studios en 1917. Elle devient une figure célèbre, respectée et particulièrement puissante : parmi les cinéastes américains, c’est alors celle ayant le plus grand contrôle sur ses propres films, et la mieux payée de tout Hollywood ; elle lance également nombre de carrières d’actrices, et conjugue avec une surprenante facilité les succès publics et les sujets difficiles. Sa filmographie est en effet fortement marquée par la dénonciation sociale (prostitution, droit à la contraception, peine de mort, toxicomanie, pauvreté…), ce qui fit qu’on qualifia parfois son style de didactique ; le naturalisme de son cinéma a cependant ses propres particularités, notamment une tendance conceptuelle qui tend à reformuler certains de ses récits (Suspense, Hypocrites, Shoes…) en pures paraboles ou équations dramatiques.
USA / 0h10 / Imdb / DVD Co-réalisé avec Phillips Smalley
Mitchell Stephens, avocat, débarque dans une bourgade secouée par un terrible accident de bus, qui a emporté la majorité des enfants du village…
Atom Egoyan (1960-) fut d’abord de ces réalisateurs (Soderbergh, Haneke…) qui dans les années 80 et 90 exploraient les façons dont l’image vidéo des caméscopes pouvait interagir avec la fiction. Il partageait aussi avec David Lynch, dont son cinéma a souvent été rapproché, de décliner son œuvre en diverses pratiques artistiques (photographie, installations de musée). C’est cependant lorsque son cinéma se fera plus accessible, concédant davantage à la fiction traditionnelle (The Adjuster, Exotica, De beaux lendemains) qu’il connaîtra une célébration internationale. Il propose alors une série de films vénéneux et oniriques, tendus de thématiques psychanalytiques (l’inceste, notamment), où les solitudes s’entrechoquent au milieu de récits labyrinthiques dont il faut progressivement renouer les fils. Sa filmographie s’égarera à partir des années 2000, perdant peu à peu la reconnaissance critique qui faisait de lui l’un des cinéastes les plus estimés des années 90.
Canada / 1h52 / Imdb / DVD Titre original : The Sweet Hereafter
Walter R. Booth (1869-1938), avant d’être cinéaste, fut magicien de métier – et on peut aisément le deviner devant ses films à trucages, alliant la fluidité de la prestidigitation à un goût prononcé pour l’absurde et le fantastique. Influencé par Méliès, il travailla d’abord pour les productions R.W. Paul, dont il réalisera parmi les films les plus emblématiques, puis pour Charles Urban à partir de 1906. Il réalisera aussi, avec The Hand of the Artist (1906), ce qui est considéré comme le premier film britannique animé.
R.W. Paul (1869-1943) fut un pionnier du cinéma britannique, et l’une des figures phares de l’École de Brighton. Fabricant d’appareils cinématographiques calqués sur le Kinetoscope d’Edison (c’est pour les fournir en films qu’il se mit à la réalisation), puis de projecteurs inspirés de ceux de Lumière, il bâtira également le premier studio du pays. Producteur explorant toutes les dimensions naissantes du medium (documentaire, comique, spectaculaire…), innovant sans cesse avec de nouvelles machines, il se lassera du cinéma pour finalement retourner, en 1910, à ses travaux d’électicien.
Vijay, un poète miséreux, ne parvient pas à vivre de ses vers. L’imprimeur lui conseille d’écrire des poèmes d’amour, et d’abandonner ses réflexions pessimistes sur la nature humaine…
Guru Dutt (1925–1964) est l’un des grands cinéastes de l’âge d’or indien des années 50. Son style lyrique et tragique le distingue de ses collègues, aux côtés d’autres particularités : une grande virtuosité dans la mise en scène des chorégraphies, un goût pour les gros plans en longue focale (que le cinéma indien retiendra sous le nom de « plan Guru Dutt »), un talent des transitions entre scènes parlées et chantées, et un perfectionnisme le poussant à longuement rechercher le bon angle de vue, ou à régulièrement refilmer ou réinventer les scènes sur le tournage. Il est également l’acteur réccurent de ses propres films, et s’entoure de collaborateurs réguliers (le chef-opérateur V.K. Murthy, le compositeur S. D. Burman, l’acteur Johnny Walker…). Persuadé, après l’échec commercial de Fleurs de Papier (1959), que son nom porte malheur à ses films, il s’efface pour son dernier projet derrière son ami et co-scénariste Abrar Alvi, à qui il délègue la réalisation, ne mettant en scène que les passages dansés. Au terme de plusieurs années difficiles, il se suicide en 1964.
Artavazd Pelechian (1938-), formé à la VGIK soviétique, héritera des acquis du muet russe : ses documentaires sans dialogue ni récit concret, utilisant abondamment les images d’archives, sont en effet d’abord des œuvres de montage, qui s’inventent d’ailleurs leurs propres principes et concepts (le « montage à distance »). Mais son cinéma n’est aucunement théorique : le ton est poétique, lyrique, voire cosmique. Médiatiquement discret et entouré d’une aura de mystère, Péléchian fut l’une des figures mythiques de la cinéphilie contemporaine.
Arménie / 0h06 / Imdb / DVD Titre original : Kyanq
Une orpheline protège un groupe d’enfants abandonnés, séquestrés par un couple de fermiers prêts à tout pour en tirer le maximum de profit.
William Beaudine (1892-1970), un peu oublié aujourd’hui, fut l’un des cinéastes les plus prolifiques du cinéma Hollywoodien : il réalisa plus de 200 longs-métrages, très souvent tournés en moins de deux semaines. Faisant ses armes à la Biograph (il fut notamment l’assistant de Griffith), il toucha à tous les genres, mais fut davantage connu pour ses films fantastiques, ses films avec enfants, ses americanas, et surtout ses comédies (dont la série des « Bowery Boys »). Ses quelques années en Angleterre, durant les années 30, seront préjudiciables à sa carrière américaine, et Beaudine ne retrouvera jamais sa gloire du muet. Mais malgré la qualité très inégale de son œuvre, sa réputation de cinéaste efficace et économe lui permettra d’accompagner, à travers les décennies, l’histoire du cinéma à petit budget, des séries B des années 30 aux productions pour la télévision.
USA / 1h40 / Imdb / DVD Titre original : Sparrows Le film fut terminé par l’assistant réalisateur, Tom McNamara