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Stan Brakhage (1933-2003) est un cinéaste expérimental abstrait, qui côtoya un temps le milieu underground new-yorkais, avant de s’en isoler en 1957. Son cinéma sensible, lyrique, détaché de toute tension symbolique, joue de l’émerveillement des formes, lumières, mouvements et textures, cherchant à retoucher du doigt la sensation d’une vision « pure », sans signes ni interprétation, comme pourrait l’être celle d’un nouveau-né. D’abord filmée, son œuvre se replie progressivement sur la pellicule elle-même, sur laquelle il gratte ou peint directement ses films, image par image. Il réalisera, en tout, plus de 400 courts-métrages.
Ayant purgé un tiers de leur peine, cinq prisonniers bénéficient d’une permission. Chacun s’en va rendre visite à ses proches, dont la vie a été bouleversée par leur arrestation…
Yılmaz Güney (1937-1984), cinéaste turc d’origine kurde, fut dès les années 70 un regard posé sur les problèmes de son pays. Mettant en scène les difficultés du peuple (ouvriers, paysans, prolétaires des grandes villes), il connut rapidement un succès qui inquiéta les autorités, et qui lui valut plusieurs séjours en prison – avant qu’un meurtre aux circonstances troubles ne l’y installe tout à fait. C’est depuis sa cellule qu’il écrit puis « réalise » Yol, donnant ses instructions de mise en scène à son assistant, Şerif Gören, qui les applique ensuite sur le plateau. Évadé de prison, il s’exile en France où il termine le montage du film qui, présenté à Cannes, remportera la palme d’or.
Turquie / 1h54 / Imdb / DVD Titre original : Yol Tournage dirigé par Şerif Gören
Noir et Blanc, deux orphelins, sèment la terreur dans les rues de Takara. Le premier veille sur le second. Tout bascule le jour où un puissant yakuza décide de les éliminer, afin de refaçonner la ville à son image.
Michael Arias (1968-) débute en travaillant sur les effets visuels de plusieurs blockbusters hollywoodiens. Il s’installe ensuite au Japon, et après avoir produit le recueil de court-métrages Animatrix (2003), il devient le premier cinéaste étranger à réaliser un film animé japonais d’envergure. Ce film, Amer Béton, domine seul une carrière restée pour le reste très confidentielle (un long-métrage filmé et la co-réalisation d’une série animée suivront).
Le Studio 4°C, fondé en 1986, fut l’une des alternatives remarquées à l’hégémonie des studios Ghibli. Produisant un nombre inhabituel de courts-métrages, la société se distingue par la liberté laissée à ses créateurs, qui se traduit par une grande variété de formes et de narrations (pas d’unité visuelle d’un film à l’autre, même si l’on peut remarquer une récurrence du style superflat). Mind Game (Masaaki Yuasa, 2004) reste à ce jour le film le plus célèbre et emblématique du studio.
Japon / 1h51 / Imdb / DVD Titre original : Tekkon kinkurīto