Bienvenue sur Cinexploria !

Cinexploria est une bibliothèque d'extraits de films, qui vous permet de découvrir l'histoire et la géographie du cinéma. C'est votre première visite ? Alors quelques précisions :

- Pour voir les extraits en plein écran, cliquez sur l'icône fullscreen-icon en bas à droite des fenêtres vidéo (pour les smartphones et tablettes, faites apparaître cette barre de contrôles en touchant le bas des vidéos).

- Vous avez aimé un film ? Cliquez sur son titre ! Vous accèderez à sa page, où vous trouverez une présentation du cinéaste, des catégories pour découvrir d'autres films semblables, et la possibilité de laisser des commentaires.

- Attention, utilisateurs de smartphone : ce site est peu adapté aux connexions 3G ! Pour garantir une bonne qualité d'image, les vidéos sont compressées à haut débit. Sur un téléphone, elles peuvent donc être longues à charger...

- Ce site fonctionne mal sur Internet explorer : préférez l'utilisation d'un autre navigateur, où faites la mise à jour vers Microsoft Edge.

Si vous avez une question quelconque (éditoriale, technique, légale), passez d'abord voir si elle n'est pas déjà présente dans la Foire aux questions.

Bonne visite !

X Fermer

Onibaba • Kaneto Shindō • 1964 Kaneto Shindō / 1964

Dans le Japon médiéval, durant la guerre, une vieille femme et sa bru survivent en assassinant et depouillant les soldats qui s’aventurent dans les marais environnants…
Kaneto Shindō (1912-2012) fut l’une des figures de la nouvelle vague japonaise. Formé auprès de Mizoguchi, et scénariste pour les grands cinéastes de son temps (Ichikawa, Kinoshita, Suzuki), il développe d’abord un cinéma d’inspiration marxiste, centré sur les classes prolétaires, qui atteint son apogée avec l’observation contemplative du travail paysan dans L’île nue, son film le plus célèbre. Cette préoccupation se mariera, tout au long de sa prolifique filmographie, à d’autres motifs récurrents – les figures de femmes fortes, la sexualité, ou encore la question du primitif (par l’adaptation d’anciens contes populaires, notamment).
Japon / 1h43 / Imdb / DVD
Titre français : Onibaba, les tueuses

Stars in My Crown • Jacques Tourneur • 1950 Jacques Tourneur / 1950

En 1865, au moment où s’achève la Guerre de Sécession, le pasteur Gray s’installe dans la bourgade sudiste rurale de Walesburg ; la vie y est simple et rude, mais les enfants s’épanouissent entre école, chasse, pêche et moissons. Le jeune docteur Harris, aux convictions opposées à celles du pasteur, vient à son tour y habiter…
Jacques Tourneur (1904-1977), fils du cinéaste Maurice Tourneur et réalisateur d’origine française, fit la majorité de sa carrière aux États-Unis. Il fut un cinéaste-clé du cinéma Hollywoodien, redéfinissant les codes du fantastique par une horreur suggestive, tapie dans le hors-champ : ces films d’épouvante, produits par Val Lewton (La Féline, Vaudou, L’Homme léopard) ne doivent cependant pas faire écran à une filmographie variée, qui sut conjuguer la même force poétique à bien d’autres genres – le western (Wichita), le film noir (La Griffe du passé), le film d’aventure (La Flibustière des Antilles), l’americana (Stars in My Crown)…
USA / 1h29 / Imdb / DVD

Pépé le Moko • Julien Duvivier • 1937 Julien Duvivier / 1937

La police cherche à coincer un caïd du milieu parisien, Pépé le Moko, réfugié dans la Casbah d’Alger. Il y est intouchable, mais ne peut en sortir sans se faire arrêter…
Julien Duvivier (1896-1967) est l’un des représentants du réalisme poétique français, univers dont il aura longtemps du mal à se défaire, même à son retour des USA après la guerre. Son cinéma noir et pessimiste, teinté d’onirisme, aime à décrire les groupes et les bandes (souvent masculines, parfois au détriment des femmes). Sa carrière après-guerre, plus inégale, est notamment marquée par le succès public de la série Don Camillo
France / 1h34 / Imdb / DVD

La Dame de pique • Yakov Protazanov • 1916 Yakov Protazanov / 1916

Hermann ne joue jamais aux cartes, mais aime passer ses soirées en compagnie de joueurs. Au cours d’une de ces soirées, Tomski raconte que la comtesse Anna Fédotovna détiendrait le secret, issu d’un noble français, de deviner les trois cartes qui vont sortir…
Yakov Protazanov (1881-1945) réalise ses premiers grands films à l’atelier-studio d’Iossif Ermoliev, où il dirige Ivan Mosjoukine, le grand acteur russe de la période pré-révolutionnaire. Tous trois fuient la révolution d’Octobre pour émigrer en France, mais Protazanov rentre finalement en URSS en 1923 – où il tournera encore de nombreux films, dont le style fluide et linéaire, encore attaché aux personnages, tranche fortement avec les expérimentations de montage de ses contemporains (Eisenstein, Vertov, Dovjenko…).
Russie / 1h03 / Imdb / DVD
Titre original : Pikovaya dama

The Massacre • D. W. Griffith • 1912 D. W. Griffith / 1912

La cavalerie attaque un campement indien, tuant femmes et enfants. En représailles, ceux-ci se dirigent vers une caravane de civils faisant route vers l’ouest…
David Wark Griffith (1875-1948) peut être considéré comme le fondateur du cinéma tel que nous le connaissons aujourd’hui. S’il n’invente en soi aucune figure de style (gros plan, montage alterné…), il leur invente une manière de fonctionner ensemble : entre 1908 et 1913, avec une troupe de comédiens et de techniciens réguliers, il tournera près de 400 courts-métrages, via lesquels il façonne la quasi-totalité des règles de la « grammaire » du cinéma classique, s’arrachant peu à peu aux principes du cinéma en tableaux. Cette période de recherche s’achève par deux longs-métrages fondateurs, Naissance d’une nation (1915) et Intolérance (1916), qu’il complètera de quelques autres chef-d’œuvres.
La Briograph (« American Mutoscope and Biograph Company ») est l’une des grandes sociétés de production des débuts du cinéma, et restera extrêmement prolifique jusqu’au milieu des années 10. Fondée en 1895 par William Dickson (le pionnier du cinéma américain, qui travailla d’abord pour Edison), on la retient surtout pour Griffith, son réalisateur principal. Mais elle fut aussi le berceau de nombreuses actrices majeures de la période (Mary Pickford, Lillian Gish, Blanche Sweet…).
USA / 0h30 / Imdb / DVD

Mademoiselle Julie • Alf Sjöberg • 1951 Alf Sjöberg / 1951

Mademoiselle Julie, son père le Comte étant absent, passe le soir de la Saint-Jean à faire une petite fête en compagnie de ses valets Kristine et Jean. Peu à peu, Julie commence à devenir provocante envers Jean…
Alf Sjöberg (1903-1980) est un cinéaste issu du théâtre (avec lequel ses films construiront toujours de nombreux liens), et finira sa carrière en explorant les possibilités de la production télévisuelle. Entre ces deux extrêmes, il s’impose comme la seule figure majeure du cinéma suédois dans la période séparant la gloire terminée du muet (Stiller, Sjöstrom) et celle à venir de Bergman. Célèbre en son temps (il reçut deux palmes d’or), il était notamment réputé pour ses qualités techniques.
Suède / 1h28 / Imdb / DVD
Titre original : Fröken Julie