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Une mise en images de versets bibliques évoquant la vie du Christ.
Cecil B. DeMille (1881-1959) fut le cinéaste hollywoodien des superproductions et des foules – le péplum et le film historique, pour ces raisons, furent ses genres de prédilection. Mais pas seulement par goût du gigantisme : profondément croyant, le cinéma de DeMille est déchiré entre l’angoisse de visions noires (foules sensuelles et chaotiques, animées de pulsions, risquant de sombrer dans l’ombre) et l’apaisement d’un tableau éthéré du religieux. Parangon du cinéma populaire (tout en ayant conservé tout au long de sa carrière, fait rare, une totale liberté artistique), il est également connu pour un film fondateur extrêmement influent (Forfaiture, 1915), pour ses comédies vaudevillesques des années 20, pour l’utilisation chatoyante de la couleur qui marqua la fin de sa filmographie, et pour son soutien de sinistre mémoire au maccarthysme.
USA / 2h38 / Imdb / DVD Titre original : The King of Kings
Eva, nouvellement mariée, est sexuellement délaissée par son vieil époux. Triste et frustrée, elle divorce et retourne chez son père, à la campagne. Lors d’une sortie à cheval, elle croise un jeune homme qui ne quitte plus ses pensées…
Gustav Machatý (1901-1963) fut le jeune génie du cinéma classique tchécoslovaque. Réalisant son premier court-métrage à 18 ans, allant aux USA travailler comme assistant de Griffith et Stroheim à 20 ans, il connut le succès dès ses premiers longs-métrages, où le romantisme se teinte de lyrisme et de sensualité – période culminant avec Extase, succès international, et débuts de sérieux problèmes avec la censure. Ce film, en effet, fait qu’il ne parviendra plus à financer ses projets en son pays : il tournera en Italie, en Autriche, en Allemagne ou aux USA, sans néanmoins retrouver le succès et l’inspiration d’antan.
Tchécoslovaquie / 1h22 / Imdb / DVD Titre original : Extáze
Amna, quittant son village natal avec sa mère et sa sœur, découvre les cruautés de l’âge adulte et de la ville. Bientôt confrontée à un évènement terrible, elle va y fomenter sa vengeance… (ouverture du film)
Henry Barakat (1914-1997) est un cinéaste souvent associé à la veine plus sociale et réaliste de l’âge d’or du cinéma égyptien – tendance dont il fut effectivement l’un des représentants, et à laquelle on peut rattacher ses œuvres les plus célèbres (L’Appel du courlis, Le Péché). Mais sa filmographie, très populaire, est d’abord caractérisée par un grand éclectisme (mélodrames, films historiques, comédies romantiques et musicales…), ainsi que par une humilité de cinéaste artisan (Barakat réalisa plus de 80 longs-métrages, les projets ambitieux alternant avec des productions sans prétention). Sa filmographie est traversée par la question de la condition féminine (accompagnant la libération des mœurs du pays), ainsi que par une attention à la diversité (sociale, ethnique ou géographique) du peuple égyptien.
Égypte / 1h49 / Imdb / DVD Autre titre français : La Prière du rossignol Titre original : Douaa al-kawrawan
Un musicien de rue s’installe entre deux immeubles… (film entier)
Pathé, avec Gaumont, fut l’une des plus imposantes sociétés des débuts du cinéma (en 1904, elle contrôle 30 à 50 % des films projetés dans le monde occidental). Ayant le quasi-monopole auprès du public de foires, elle produit énormément (parfois au détriment de la qualité), et participe très tôt, de par la diversité de son catalogue, à accentuer la découpe des films en « genres » ; elle pratique également une politique d’expansion par ses filiales à l’étranger ; et elle édite enfin les productions du « Film d’art », qui ouvrent le cinéma à un public plus bourgeois. Certains grands noms des deux premières décennies du cinéma travailleront chez Pathé : Albert Capellani, Ferdinand Zecca, Segundo de Chomón, ou encore Max Linder. La firme sera également célèbre plus tard pour ses actualités cinématographiques (le Pathé Journal, lancé dès 1908, deviendra très populaire dans l’entre-deux-guerre).
En 1942, Harry Morgan, le propriétaire d’un yacht à la Martinique, gagne sa vie en emmenant de riches touristes en mer. Un jour, le patron de l’hôtel où il loge lui demande de l’aider à faire entrer clandestinement dans l’île un chef de la Résistance française…
Howard Hawks (1896-1977) est l’un des cinéastes les plus importants et influents de la période classique Hollywoodienne. Son style direct et vitaliste, actif, allant à l’essentiel sans fioriture ni manières, « à hauteur d’homme » comme l’écrivait Rivette, trouve en grande partie sa source à l’étape du tournage, où Hawks essaie et perfectionne, s’enthousiasme, invente sans cesse avec ses acteurs. Cinéaste de la camaraderie et des personnages de femmes fortes, Hawks s’essaiera à tous les genres, et aura un apport décisif sur la mise en forme du cinéma parlant (échanges vivants, plaisir du jeu dialogué, répliques parfois très rapides).
USA / 1h40 / Imdb / DVD Titre original : To Have and Have Not
Lætitia et Sophie partent en week-end à Quimper, la ville natale de Lætitia… Au fil de leur séjour réapparait la figure du « Marin masqué », son amour de jeunesse.
Sophie Letourneur (1978-) est l’une des figures du cinéma français contemporain, où elle s’imposa en 2010 avec son premier long (La vie au Ranch). Fascinée par le quotidien, l’anodin, le désœuvrement ou même l’ennui, elle commença à travailler à partir de l’enregistrement documentaire de conversations, méthode qui influera beaucoup la manière de concevoir ses fictions. Ses films sont souvent centrés sur les bandes d’amies et le milieu parisien qui est le sien, qu’elle observe avec une distance flegmatique et amusée.