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Films au ratio d’image proches du carré. Concerne principalement :
• Le 1.37 (format académique, qui fut longtemps le standard du cinéma parlant)
• Le 1.33 (format standard du muet, format 4/3 des productions télévisées jusqu’aux années 2000, format des films open matte comme ceux de Stanley Kubrick par exemple…)
• Le 1.20 (format Movietone de la Fox pour les premiers films sonores)
• Et quelques originalités (le 1.43 des films en Imax, le 1:1 de Xavier Dolan, etc.)
Dans un quartier populaire de Paris, Albert, un chanteur des rues sans le sou, habite une chambre sous les toits. Il rencontre la belle roumaine Pola dont il tombe amoureux, mais il n’est pas le seul dans ce cas… (ouverture du film)
René Clair (1898-1981), qui fut aussi romancier et metteur en scène de théâtre, est surtout retenu par la cinéphilie contemporaine pour son premier coup d’éclat, Entr’acte (1924), un court-métrage dadaïste. Mais il fut longtemps plus connu comme réalisateur majeur des débuts du cinéma parlant, en une série de comédies cultivant (et popularisant à l’étranger) l’image d’un Paris populaire et bon vivant, et dont les expérimentations ou trouvailles posèrent les tous premiers jalons et principes du cinéma sonore (ce qui lui vaudra l’admiration de plusieurs cinéastes internationaux – dont Chaplin, qui s’inspirera explicitement de son film À nous la liberté). Le succès se tarit pour lui dans la deuxième moitié des années 30 : René Clair passe alors d’abord par Londres, puis par les USA pour fuir la guerre (il tournera sept films à Hollywood), avant de finalement revenir en France, devenant sur le tard l’un des représentants exemplaires du cinéma de studio national.
Un vieux marin s’est fait engager dans un hôpital psychiatrique afin de faire évader sa femme, internée pour avoir noyé leur enfant…
Teinosuke Kinugasa (1896-1982), comédien de théâtre Kabuki puis au cinéma, devient dans les années 20 réalisateur de mélodrames et de jidai-geki. Via sa petite société de production, et dans le cadre du groupe d’artistes « Shinkankaku-ha » (« néo-sensationnaliste »), il tente avec Une page folle (1926), et dans une moindre mesure avec Carrefour (1928), de synthétiser les apports des différents mouvements et courants d’avant-gardes européens. L’échec public de ces films le ramène vers une production plus traditionnelle, et c’est des années plus tard, après un voyage à Hollywood lui permettant d’étudier les nouveaux procédés de couleur et de formats, que Kinugasa reçoit une reconnaissance internationale avec La Porte de l’enfer (1953), grand prix à Cannes, qui l’associe définitivement à l’image d’un cinéaste esthète.
Japon / 1h18 / Imdb / DVD Titre original : Kurutta Ippēji
Drame en 8 tableaux sur le quotidien des mineurs de houille…
Ferdinand Zecca (1864-1947), comédien venu du spectacle vivant, est embauché comme réalisateur chez Pathé après de premiers essais de cinéma sonore. Il connaît vite un grand succès (Histoire d’un crime, 1901), et devient dès 1903 le directeur artistique de Pathé, supervisant les différents cinéastes de la firme, quitte à parfois signer leurs films de son propre nom – films auxquels il participait cela dit régulièrement à différents niveaux (décor, histoire, image…), rendant la paternité réelle des productions Pathé difficile à établir. Moins artiste que commercial, faisant feu de tout bois, Zecca est surtout à l’affut des innovations et nouveautés (les trouvailles de Méliès, les films de Brighton…), dont il s’inspira ou qu’il plagia avec un talent certain. En découle une filmographie imposante et très éclectique (même si on en a surtout retenu les fééries et films-à-trucs), qui aura été décisive dans la capacité de Pathé a s’imposer comme leader mondial de la production des années 1900.
Pathé, avec Gaumont, fut l’une des plus imposantes sociétés des débuts du cinéma (en 1904, elle contrôle 30 à 50 % des films projetés dans le monde occidental). Ayant le quasi-monopole auprès du public de foires, elle produit énormément (parfois au détriment de la qualité), et participe très tôt, de par la diversité de son catalogue, à accentuer la découpe des films en « genres » ; elle pratique également une politique d’expansion par ses filiales à l’étranger ; et elle édite enfin les productions du « Film d’art », qui ouvrent le cinéma à un public plus bourgeois. Certains grands noms des deux premières décennies du cinéma travailleront chez Pathé : Albert Capellani, Ferdinand Zecca, Segundo de Chomón, ou encore Max Linder. La firme sera également célèbre plus tard pour ses actualités cinématographiques (le Pathé Journal, lancé dès 1908, deviendra très populaire dans l’entre-deux-guerre).
France / 0h14 / Imdb / DVD Lucien Nonguet aurait co-réalisé le film
1944 : les nazis occupent un village d’Ukraine. Olena, partisane, est revenue au village pour mettre au monde son enfant. Capturée, maltraitée, puis enfermée dans une grange par l’occupant, elle s’apprête à accoucher. Tout le village attend…
Mark Donskoï (1901-1981) est presque le seul cinéaste à avoir émergé du désert artistique des années de « réalisme socialiste », qui posèrent une chape de plomb académique sur le cinéma soviétique. Élève d’Eisenstein, Donskoï en conserve le lyrisme, et si son cinéma s’inscrit pleinement dans le manichéisme de la production de propagande, il est également le lieu d’une réelle poésie, qui s’exprime notamment dans sa trilogie sur Gorki. Il rentre en disgrâce en 1949, après qu’un de ses films a été interdit par Staline, se retrouvant déplacé à Kiev jusqu’en 1957 – date à laquelle il réalise Le Cheval qui pleure, considéré comme son œuvre majeure. Il reste encore aujourd’hui un cinéaste controversé à propos duquel la cinéphilie se déchire.
Par une nuit d’orage, Devendra trouve refuge dans un vieux manoir isolé. Alors que la tempête fait rage, il reconnaît inexplicablement chaque recoin du lieu, et soudain, les souvenirs lui reviennent : ceux de sa vie antérieure, et de Madhumati, une jeune femme qu’il y aima à la folie… [article]
Bimal Roy (1909-1966), bien que d’origine bengali, fut l’un des grands cinéastes de l’âge d’or du cinéma hindi. D’abord chef-opérateur remarqué, puis réalisateur, il se démarquera surtout de ses collègues par une influence très forte du néoréalisme italien (notamment sensible dans Deux hectares de terre, resté son film le plus célèbre), une approche qu’il mêle en une étrange hybridité aux codes du cinéma de divertissement hindi, dont il conserve toute la verve mélodramatique. Il est également connu pour avoir réalisé l’une des versions les plus populaires de Devdas (1955).
Des animaux sont interrogés sur leur conditions de captivité… (ouverture du film)
Nick Park (1958-) est le cinéaste phare des studios Aardman. Il y rentre en 1985 : son court-métrage Creature Comforts connaît un immense succès, bientôt suivi par la série des courts et long-métrages Wallace et Gromit, qui propulsent le studio comme l’une des références mondiales en matière d’animation. L’univers comique de Nick Park joue du pastiche, ainsi que des codes et bonnes manières de l’anglais moyen, qui perdurent même confrontés à l’absurde ou au déraisonnable. Mais son cinéma, en avançant, a perdu un peu de son mordant et de sa noirceur, peinant à se réinventer au-delà du duo Wallace et Gromit.
Aardman est un studio d’animation britannique spécialisé dans le stop-motion, créé en 1972 par David Sproxton et Peter Lord. Ils travaillent d’abord pour la BBC, Channel 4, et quelques clips. L’oscar reçu pour Creature Comforts lance une période faste, qui mènera à un partenariat avec Dreamworks, de 1999 à 2007 (période durant laquelle ils réaliseront Chicken Run, leur plus grand succès en long-métrage à ce jour). Le studio, fragilisé par plusieurs semi-échecs, finira par intégrer l’animation 3D à son travail, que ce soit partiellement (Les Pirates), ou totalement (Flushed Away).
Royaume-Uni / 0h05 / Imdb / DVD Titre français : L’Avis des animaux