Bienvenue sur Cinexploria !

Cinexploria est une bibliothèque d'extraits de films, qui vous permet de découvrir l'histoire et la géographie du cinéma. C'est votre première visite ? Alors quelques précisions :

- Pour voir les extraits en plein écran, cliquez sur l'icône fullscreen-icon en bas à droite des fenêtres vidéo (pour les smartphones et tablettes, faites apparaître cette barre de contrôles en touchant le bas des vidéos).

- Vous avez aimé un film ? Cliquez sur son titre ! Vous accèderez à sa page, où vous trouverez une présentation du cinéaste, des catégories pour découvrir d'autres films semblables, et la possibilité de laisser des commentaires.

- Attention, utilisateurs de smartphone : ce site est peu adapté aux connexions 3G ! Pour garantir une bonne qualité d'image, les vidéos sont compressées à haut débit. Sur un téléphone, elles peuvent donc être longues à charger...

- Ce site fonctionne mal sur Internet explorer : préférez l'utilisation d'un autre navigateur, où faites la mise à jour vers Microsoft Edge.

Si vous avez une question quelconque (éditoriale, technique, légale), passez d'abord voir si elle n'est pas déjà présente dans la Foire aux questions.

Bonne visite !

X Fermer

L’Enfant sauvage • François Truffaut • 1970 François Truffaut / 1970

Aveyron, 1798. Dans la forêt, des paysans surprennent un enfant sauvage d’une dizaine d’années, et le capturent, pour le livrer à l’institut des sourds-muets de Paris. Un jeune médecin, Jean Itard, demande alors la charge de l’enfant et l’emmène chez lui, où il va tenter de tout lui apprendre, du moindre geste à la parole…
François Truffaut (1932-1984) fut d’abord un jeune et célèbre critique (à Arts-Spectacles et aux Cahiers du cinéma), dont les thèses acerbes furent très influentes ; puis il fut la tête de proue, avec son ami Jean-Luc Godard, de la Nouvelle vague française (Les Quatre Cents Coups, 1959) ; et enfin un cinéaste majeur du cinéma des années 60 et 70. Si l’on retient souvent de lui ses influences (Renoir, Rossellini, Hitchcock), ses thématiques (rapport à l’enfance, séduction et femmes fatales), ou encore ses films cousins (les quatre opus d’Antoine Doinel, ses films séries noires…), sa plus grande force fut son style énigmatique : humble et discret d’apparence, économe et presque trop limpide, désarmant dans sa littéralité (à l’image de la neutralité bizarre son propre jeu d’acteur) – mais dont le ton lunaire cumulant les rimes et répétitions, les ellipses narratives, ou les réflexes issus de la littérature, évoque une ballade dans les tréfonds de l’inconscient. Truffaut meurt prématurément à 52 ans, laissant de nombreux projets inachevés derrière lui.
France / 1h23 / Imdb / DVD

Printemps dans une petite ville • Fei Mu • 1948 Fei Mu / 1948

Au retour du printemps, en 1946, un couple meurtri par la guerre tente de retrouver un semblant de normalité. Liyan, le mari, est âgé et malade. Yuwen, sa femme, n’est plus amoureuse, et seule sa petite sœur apporte un peu de joie au foyer. Un jour, un ami de leur passé, Zhang, vient leur rendre visite…
Fei Mu (1906-1951) est l’un des grands noms de la deuxième génération du cinéma chinois. Très vite célébré pour ses premiers films à la Lianhua, il se distingue de ses collègues par un style plus poétique, et davantage penché sur le caractère de ses personnages. Sa carrière oscillera de film en film entre désir de naturalisme, formalisme hérité de l’opéra, distance du théâtre, et moralisme confucéen. Comme nombre de réalisateurs, Fei Mu fuit à Hong-Kong en 1949 : auparavant, il aura réalisé avec sa dernière œuvre, Printemps dans une petite ville, un film aujourd’hui souvent considéré comme le meilleur du cinéma chinois – et en tout cas emblématique du très court « deuxième âge d’or » de la seconde génération, coincé entre la fin de la guerre sino-japonaise et la révolution communiste. Longtemps oublié et rejeté par le pouvoir, son cinéma ne sera réhabilité que dans les années 80.
Chine / 1h38 / Imdb / DVD
Parfois aussi titré Le Printemps d’une petite ville
Titre original : Xiǎochéng zhī chūn

Walden • Jonas Mekas • 1969 Jonas Mekas / 1969

Le journal filmé de Jonas Mekas, tourné entre 1964 et 1968.  [article]
Jonas Mekas (1922-2019), cinéaste d’origine lituanienne, trouva une terre d’accueil aux USA après la seconde guerre mondiale (sa filmographie, par la suite, se penchera souvent sur le déchirement de cet exil). Il achète une petite caméra 16mm en arrivant en Amérique, et ne la quittera plus : s’ensuit une série de films sous forme de journal intime ou familial, marqués par la libre-association d’images et de moments, et par l’exploration poétique des scories du filmage à la Bolex (fragments, variations de vitesse, palpitations de lumière). Le plus simple quotidien y prend tour à tour des accents fuyants, étranges ou sublimes… Mekas fut l’un représentants importants du courant Underground new-yorkais, et publia également (en lituanien) en tant que poète.
USA / 3h00 / Imdb / DVD
Originellement titré Diaries, Notes and Sketches

La Fille des marais • Douglas Sirk • 1935 Douglas Sirk / 1935

En se rendant à la foire aux servantes du village, Karsten Dittmar assiste à une scène singulière : au tribunal a lieu le procès d’Helga Christmann, de la ferme du marais, qui supplie son ancien employeur de reconnaître l’enfant qu’elle porte. Karsten l’engage alors dans sa propre ferme…
Douglas Sirk (1897-1987), qui signa ses films allemands de son vrai nom (Detlef Sierck), débute sa carrière comme metteur en scène de théâtre. Embauché à la UFA en 1934, il rencontre ses premiers succès de réalisateur, mais fuit l’Allemagne nazie en 1937. C’est donc à Hollywood que se fera sa carrière, par une série de mélodrames à succès : des films au lyrisme intense, presque acide, oscillant entre idéalisme et satire féroce de la vie de banlieue américaine – mais surtout marqués par un usage baroque et excessif de la couleur, qui donnera son nom à la dernière période du genre (le « mélodrame flamboyant »).
Allemagne / 1h22 / Imdb / DVD
Titre original : Das Mädchen vom Moorhof

Un lâche • Reginald Barker • 1915 Reginald Barker / 1915

À la Guerre de Sécession, un jeune confédéré, angoissé, n’arrive pas à s’engager comme les autres jeunes hommes de sa génération…
Reginald Barker (1886-1945), après avoir été comédien à Broadway, commença directement sa carrière de cinéaste sous l’égide de Thomas Ince, producteur dont le nom restera intimement lié à celui ses films (Ince avait l’habitude de signer les œuvres de ses réalisateurs), et dont il sera le bras droit (co-réalisant par exemple avec Ince le célèbre Civilization). Tournant plus de 80 films, et participant à la série des Rio Jim, Barker saura développer dans ses meilleurs œuvres (L’Italien, Châtiment, Un lâche…) un style équilibré et mesuré, « en ligne claire », qui fait sa singularité.
La Triangle Film Corporation, fondée en 1915, est la réunion de trois sociétés de production (Fine Arts, Kay Bee et Keystone). Elle est pensée comme une société de prestige, reposant sur la notoriété de trois cinéastes : D.W. Griffith, Thomas Ince et Mack Sennett. Si de nombreux talents (Gish, Fairbanks, Pickford, Arbuckle…) sont attirés par l’entreprise, l’effervescence retombera relativement vite avec le départ de producteurs importants, et la Triangle fait faillite en 1918.
USA / 1h17 / Imdb / DVD
Titre original : The Coward
Le film a autrefois été attribué à Thomas Ince

Artistic Creation • Walter R. Booth • 1901 Walter R. Booth / 1901

Pierrot peint une femme… (film entier)
Walter R. Booth (1869-1938), avant d’être cinéaste, fut magicien de métier – et on peut aisément le deviner devant ses films à trucages, alliant la fluidité de la prestidigitation à un goût prononcé pour l’absurde et le fantastique. Influencé par Méliès, il travailla d’abord pour les productions R.W. Paul, dont il réalisera parmi les films les plus emblématiques, puis pour Charles Urban à partir de 1906. Il réalisera aussi, avec The Hand of the Artist (1906), ce qui est considéré comme le premier film britannique animé.
R.W. Paul (1869-1943) fut un pionnier du cinéma britannique, et l’une des figures phares de l’École de Brighton. Fabricant d’appareils cinématographiques calqués sur le Kinetoscope d’Edison (c’est pour les fournir en films qu’il se mit à la réalisation), puis de projecteurs inspirés de ceux de Lumière, il bâtira également le premier studio du pays. Producteur explorant toutes les dimensions naissantes du medium (documentaire, comique, spectaculaire…), innovant sans cesse avec de nouvelles machines, il se lassera du cinéma pour finalement retourner, en 1910, à ses travaux d’électicien.
Royaume-Uni / 0h01 / Imdb / DVD