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Films au ratio d’image proches du carré. Concerne principalement :
• Le 1.37 (format académique, qui fut longtemps le standard du cinéma parlant)
• Le 1.33 (format standard du muet, format 4/3 des productions télévisées jusqu’aux années 2000, format des films open matte comme ceux de Stanley Kubrick par exemple…)
• Le 1.20 (format Movietone de la Fox pour les premiers films sonores)
• Et quelques originalités (le 1.43 des films en Imax, le 1:1 de Xavier Dolan, etc.)
Après avoir volé un collier, un jeune voyou, Walter, et sa complice, Francesca, se mêlent à un convoi de travailleuses, les « mondines », qui part vers les rizières. Mais étant sans contrat, comme d’autres femmes arrivées sur place, Francesca n’a pas le droit de travailler…
Giuseppe De Santis (1917-1997) accompagne d’abord le néoréalisme comme critique, puis comme co-scénariste (pour Visconti), avant de passer à la réalisation en 1945. Si son cinéma se démarque des autres films du mouvement par un ton politiquement engagé, et des revendications sociales clairement exprimées, il réalise aussi avec Riz Amer, grand succès international, l’un des films les plus sensuels et incarnés du courant. Il tombe en disgrâce critique au cours des années 50, et peine de plus en plus à produire ses films – il ne tournera plus après 1972.
Italie / 1h48 / Imdb / DVD Titre original : Riso amaro
Vijay, un poète miséreux, ne parvient pas à vivre de ses vers. L’imprimeur lui conseille d’écrire des poèmes d’amour, et d’abandonner ses réflexions pessimistes sur la nature humaine…
Guru Dutt (1925–1964) est l’un des grands cinéastes de l’âge d’or indien des années 50. Son style lyrique et tragique le distingue de ses collègues, aux côtés d’autres particularités : une grande virtuosité dans la mise en scène des chorégraphies, un goût pour les gros plans en longue focale (que le cinéma indien retiendra sous le nom de « plan Guru Dutt »), un talent des transitions entre scènes parlées et chantées, et un perfectionnisme le poussant à longuement rechercher le bon angle de vue, ou à régulièrement refilmer ou réinventer les scènes sur le tournage. Il est également l’acteur réccurent de ses propres films, et s’entoure de collaborateurs réguliers (le chef-opérateur V.K. Murthy, le compositeur S. D. Burman, l’acteur Johnny Walker…). Persuadé, après l’échec commercial de Fleurs de Papier (1959), que son nom porte malheur à ses films, il s’efface pour son dernier projet derrière son ami et co-scénariste Abrar Alvi, à qui il délègue la réalisation, ne mettant en scène que les passages dansés. Au terme de plusieurs années difficiles, il se suicide en 1964.
Mme Beudet est malheureuse dans un mariage médiocre et insipide. Elle ne peut s’évader de la grisaille quotidienne que par ses rêveries. Mais l’image de son mari ne la quitte pas…
Germaine Dulac (1882-1942) fut d’abord une journaliste aux positions féministes affirmées, qui infuseront son œuvre par la suite. Profondément convaincue du pouvoir du cinéma (dans sa capacité à exister en tant qu’art à part entière, mais aussi en tant qu’outil éducatif), elle se met à la réalisation en 1915. De sa rencontre professionnelle et amicale avec Louis Delluc naîtra le courant impressionniste français – qu’elle nourrira par une série de films emplis d’effets visuels (jusqu’à flirter avec un cinéma purement abstrait, à la fin des années 20), mais aussi par le biais de ciné-clubs, de cours, ou de nombreux essais théoriques. L’arrivée du parlant la verra se tourner définitivement vers l’aspect documentaire et informatif du cinéma – jusqu’à devenir, en 1935, la directrice adjointe des actualités Gaumont.
Joe Wilson est injustement accusé de l’enlèvement d’une jeune femme. La foule, excitée par plusieurs meneurs, prend d’assaut et incendie la prison où il est enfermé. Mais au procès, plus personne ne semble se souvenir y avoir participé…
Fritz Lang (1890-1970), figure majeure du septième art, eut deux vies de cinéaste. La première en tant que réalisateur allemand : il est alors l’un des maîtres du cinéma expressionniste (dont il réalisera, avec Metropolis, l’une des œuvres majeures). Fuyant le tapis rouge que lui déroule le pouvoir nazi, il devient cinéaste Hollywoodien en 1936. Moins marquée visuellement, mais tout aussi précise, cette deuxième période révèle plus lisiblement l’essence du cinéma de Lang : celle d’une œuvre penchée sur la question du mal, abordé comme une affaire logique, voire mathématique. L’obsession pour la vérité et ses apparences, pour la question du jugement, ou pour les formes de la manipulation, complètent les motifs d’une filmographie qui retournera finalement en terres allemandes en 1958, pour trois derniers longs-métrages.
Un scientifique observe au télescope une comète, qui semble se diriger droit vers la Terre. Alors que la nouvelle se répand et que la catastrophe se précise, un riche speculateur, replié chez lui, célèbre le désastre à venir avec ses invités…
August Blom (1869-1947) d’abord acteur de théâtre puis scénariste, fut le grand réalisateur de la Nordisk (dont il prend la tête en 1910), et le plus célèbre cinéaste du muet danois, dont il « découvrit » de nombreuses stars (notamment Asta Nielsen). Il réalisera près de 100 films, dont 78 entre 1910 et 1914 – souvent des mélodrames élégants, parfois marqués par le fantastique ou par l’ampleur des productions (le grand succès d’Atlantis, en 1913, en marque l’apogée), ainsi que par l’usage dramatique du montage alterné.
La Nordisk Film, créée en 1906, fut l’un des plus influents studios du cinéma muet européen. Sa production divertissante et variée, qui colorait la haute société d’extravagance et d’un soupçon d’érotisme, connut un fulgurant âge d’or entre 1910 et 1916. Mais la guerre, ainsi que l’essor des cinémas suédois et allemands, stopperont son ascension. Il reste aujourd’hui, aux côtés de Gaumont et Pathé, l’un des plus vieux studios au monde encore en activité.
Danemark / 1h17 / Imdb / DVD Titre original : Verdens undergang Ancien titre français : L’Épée flamboyante
Fanta et Karamoko, venus du même village, sont allés étudier à la moderne Abidjan. Ils s’aiment et veulent se marier. Mais à leur retour en vacances, il découvrent que leur parents et les traditions le leurs interdisent…
Fadika Kramo-Lanciné (1948), après un détour en France pour y étudier le cinéma, et de multiples films pédagogiques réalisés à son retour en Côté d’Ivoire, aura des difficultés à produire son premier long-métrage – le tournage de Djeli, réalisé sur ses fonds propres, lui prendra à lui seul deux ans. Célébré au FESPACO, il lui faudra pourtant douze années de plus pour financer son deuxième long (Wariko). Ces deux films, dont le style (narration évoquant le conte oral, rigueur plastique…) n’est pas sans rappeler celui d’Oumarou Ganda, dessinent les contours d’une œuvre penchée sur les mutations rapides d’un pays à l’urbanisation et à l’occidentalisation galopantes, et sur la comédie sociale qui en résulte.