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Tous les films américains indépendants, c’est-à-dire produits hors des majors hollywoodiennes (quand bien même celles-ci peuvent ensuite en assurer la distribution).
Un soir, au bar, quatre amies sympathisent avec l’énigmatique Mike, un ancien cascadeur balafré. Il se propose de reconduire l’une d’elles dans sa voiture, spécialement équipée pour filmer les cascades de cinéma…
Quentin Tarantino (1963-) fut la grande révélation de l’explosion des indépendants US dans les années 90, et reste l’un des rares cinéastes contemporains à tracer un trait d’entente entre la critique spécialisée et le public populaire. Son cinéma prend racine sur un entrelacs de référents cinématographiques, qui contaminent profondément le style et la narration de ses films – se nourissant notamment du cinéma de genre d’après-guerre (Sergio Leone, Russ Meyer, William Witney, wu xia pian, blaxploitation…), mais aussi de bien d’autres horizons (influences marquées de Jean-Luc Godard ou Howard Hawks). Narrativement tortueux, chapîtrés, et souvent centrés autour d’histoires de vengeance, ses films alternent entre des phases d’action violentes et un plaisir appuyé du dialogue.
USA / 1h53 / Imdb / DVD Titre original : Death Proof
Jalouse de sa belle-fille, la Reine ordonne à ses gardes Bimbo et Koko de la décapiter…
Dave Fleisher (1894-1979) et son frère Max (1886-1972) créèrent, avec les Fleischer Studios, le seul concurrent sérieux aux studios Disney dans les années 20 et 30 (notamment sur le plan technique : ils furent par exemple précurseurs sur l’animation sonore). La principale spécificité de l’animation des Fleisher est la rotoscopie : une animation non pas créée de toutes pièces, mais décalquée de la performance filmée d’un modèle, dont on retranscrit directement les mouvements. Il en résulte une fluidité étrange et irréelle, dont leurs films sauront jouer. Mais les Fleisher marquèrent surtout la mémoire collective par leur ton singulier (surréaliste, irrévérencieux, à l’humour noir très marqué), par leur univers plus adulte (sexualité, contexte souvent urbain, grande dépression évoquée) et par les personnages récurrents qu’ils ont portés à l’écran (Popeye, Betty Boop, Koko le Clown).
USA / 0h07 / Imdb / DVD Titre français : Blanche-Neige
Dans la rue avec les passants, dans les universités avec les professeurs, ou en répétition avec les acteurs, Al Pacino part se confronter au Richard III de Shakespeare.
Al Pacino (1940-) est surtout célèbre comme comédien. Son style de jeu électrique, associé à une grande maîtrise technique, lui ouvrit les premiers rôles de films majeurs des années 70 à 90 (Serpico, Le Parrain 2 et 3, Scarface, L’Impasse, Heat…). Ses trois seuls films en tant que réalisateur sont tous des adaptations de pièces de théâtre – adaptations littérales (Chinese Coffee), ou faisant l’aller-retour entre la pièce et sa préparation (Looking For Richard, Wilde Salome).
Nancy fait régulièrement des cauchemars sur un homme au visage brûlé, dont les doigts sont prolongés de longues lames. Elle apprend bientôt que parmi ses amis, elle n’est pas la seule à faire ces mauvais rêves. Mais lorsque l’un d’eux meurt dans son sommeil, le groupe comprend que celui qui les pourchasse en rêve a le pouvoir de les y tuer. S’ils veulent rester en vie, les adolescents d’Elm Street vont devoir rester éveillés…
Wes Craven (1939-2015) est l’un des grands noms du cinéma horrifique américain. L’horreur dans son œuvre, qui fut d’abord volontiers sauvage et politique, se verra rarement dissociée d’une certaine forme d’onirisme, de poésie, ou encore de mise en abyme (sa série Scream, notamment, le verra jouer et disserter les codes du genre qu’il a lui-même contribué à créer).
USA / 1h31 / Imdb / DVD Titre original : A Nightmare on Elm Street
Rose et Ben sont deux enfants. L’une vit dans les années 20, l’autre dans les années 70. Elle est sourde de naissance, lui vient seulement de le devenir. Rose court après sa mère absente, Ben après un père inconnu… Beaucoup de choses les séparent, mais aujourd’hui, ils ont tous deux décidé de fuguer à New York.
Todd Haynes (1961-) est une figure phare du cinéma indépendant américain, où il perça dans les années 90. Féru d’arts visuels et de structures narratives complexes, questionnant le genre et l’identité, son cinéma maniériste dialogue avec différents modèles (Douglas Sirk, Antonioni…), et aime à filmer des personnages sortant des normes sociales.
USA / 1h56 / Imdb /DVD Titre français : Le Musée des merveilles
Stan Brakhage (1933-2003) est un cinéaste expérimental abstrait, qui côtoya un temps le milieu underground new-yorkais, avant de s’en isoler en 1957. Son cinéma sensible, lyrique, détaché de toute tension symbolique, joue de l’émerveillement des formes, lumières, mouvements et textures, cherchant à retoucher du doigt la sensation d’une vision « pure », sans signes ni interprétation, comme pourrait l’être celle d’un nouveau-né. D’abord filmée, son œuvre se replie progressivement sur la pellicule elle-même, sur laquelle il gratte ou peint directement ses films, image par image. Il réalisera, en tout, plus de 400 courts-métrages.