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Le Chili a 4300 km de frontière avec l’océan. Des indigènes massacrés de Patagonie aux navigateurs anglais, des victimes de la dictature jetés à la mer aux éléments venus du Cosmos, le film explore l’histoire tragique que le pays entretient avec l’eau…
Patricio Guzmán (1941-), documentariste ayant dû fuir son pays en 1973, s’est très tôt penché sur la figure de Salvador Allende (à laquelle il consacre notamment trois documentaires en collaboration avec Chris Marker, très remarqués à l’époque), ainsi qu’à la dictature de Pinochet. Plus récemment, il connaît une grande célébration critique avec Nostalgie de la lumière (2012), premier volet d’une trilogie visant à explorer la géographie et le passé du Chili, sur un rythme rêveur et une forme aux accents cosmiques, en réveillant les fantômes et traumatismes du passé national.
Chili / 1h22 / Imdb / DVD Titre original : El botón de nácar
Au cours de l’année 1968, Louis Malle fait un voyage de six mois à travers l’Inde, caméra à la main… (ouverture du film) [article]
Louis Malle (1932-1995), issu d’une grande famille bourgeoise, n’aura de cesse de tromper cet héritage familial par des passions politiques marxistes, un goût de l’altérité et du voyage (tournages en mer, en Inde, aux USA), et une habitude à traiter de sujets scandaleux (inceste, collaboration avec le nazisme…) – sujets qu’il filme d’une façon calme et dépassionnée, avec un regard totalement dénué de morale. Cette forme apaisée, voire traditionnelle, fit qu’il ne fut jamais tout à fait associé à la Nouvelle vague, bien qu’en étant contemporain. Il conserve plutôt l’image d’un franc-tireur, singulier tant par ses expérimentations et l’éclectisme chercheur de sa filmographie, que par sa capacité à toucher un large public, et à se fondre sans difficultés, à l’occasion, dans les formes du cinéma américain. Bien qu’ayant tourné plusieurs documentaires, il reste aujourd’hui surtout célèbre pour ses fictions.
France / 6h18 / Imdb / DVD L’Inde fantôme est composé de 7 épisodes,
cet extrait est issu du premier d’entre eux (La Caméra impossible).
À Dakar, Diouana, une jeune Sénégalaise, est embauchée comme gouvernante par une famille de Blancs. Lorsque la famille rentre en France, la femme prie Diouana de les suivre… (fin du film)
Ousmane Sembène (1923-2007), avant de devenir cinéaste, fut d’abord une figure intellectuelle et un écrivain, et son cinéma politiquement engagé, penché sur le néo-colonialisme et réfléchissant l’Afrique de son temps, resta toujours comme en dialogue avec l’écriture littéraire de son auteur. Sembène reste considéré comme le père du cinéma d’Afrique subsaharienne – pas seulement parce qu’il en réalise, avec La Noire de…, le premier long-métrage, mais aussi parce que son style servira de matrice aux cinémas d’auteur du continent entier (notamment par ce souci de s’arracher aux narrations et aux formes de l’occident, pour se peindre et se voir d’une manière qui lui soit propre).
Une Histoire subjective de l’Amérique, réalisée à partir d’images d’archives privées, librement recomposées par le montage et l’ajout d’intertitres.
Arnaud des Pallières (1961-) est un cinéaste français ayant souvent exploré la frontière floue entre le documentaire (Drancy Avenir, Disneyland mon vieux pays natal…) et la fiction (Adieu, Parc, Michael Kohlhaas). Bien que très visiblement marquée par le cinéma moderne européen, sa filmographie témoigne d’une paradoxale habilité de conteur, d’un plaisir très direct à « raconter des histoires », qui se traduit notamment par un goût appuyé des voix-off.