Cinexploria est une bibliothèque d'extraits de films, qui vous permet de découvrir l'histoire et la géographie du cinéma. C'est votre première visite ? Alors quelques précisions :
- Pour voir les extraits en plein écran, cliquez sur l'icône en bas à droite des fenêtres vidéo (pour les smartphones et tablettes, faites apparaître cette barre de contrôles en touchant le bas des vidéos).
- Vous avez aimé un film ? Cliquez sur son titre ! Vous accèderez à sa page, où vous trouverez une présentation du cinéaste, des catégories pour découvrir d'autres films semblables, et la possibilité de laisser des commentaires.
- Attention, utilisateurs de smartphone : ce site est peu adapté aux connexions 3G ! Pour garantir une bonne qualité d'image, les vidéos sont compressées à haut débit. Sur un téléphone, elles peuvent donc être longues à charger...
- Ce site fonctionne mal sur Internet explorer : préférez l'utilisation d'un autre navigateur, où faites la mise à jour vers Microsoft Edge.
Si vous avez une question quelconque (éditoriale, technique, légale), passez d'abord voir si elle n'est pas déjà présente dans la Foire aux questions.
Étiquette : Les mille et un visages de la sexualité
Réaliste ou fantasmée, littérale ou métaphorique, physique ou psychologique, libre ou puritaine, célébrée ou angoissée, sage ou déviante… La sexualité dans tous ses états.
Un couple de touristes arrive un matin dans la petite île tranquille d’Almanzora. Ils ne tardent pas à découvrir que les enfants de l’île ont assassiné la majorité des adultes…
Narciso Ibáñez Serrador (1935-2019), venu d’Uruguay (il y passera son enfance), et ayant d’abord travaillé pour le théâtre et la radio, eut dès 1963 une carrière essentiellement dédiée à la télévision, pour laquelle il concevra notamment une célèbre série horrifique (Historias para no dormir). Il ne réalisera que deux longs-métrages, tous deux très estimés : La Résidence (1969), un slasher en pensionnat, et Les Révoltés de l’an 2000. Par le détour du genre, Serrador raconte les horreurs du franquisme, et la sensation d’un monde condamné, sans lendemain. Son cinéma se présente également comme un trait d’union entre le cinéma d’exploitation espagnol d’alors, et le cinéma d’auteur qui s’y développait parallèlement.
Espagne / 1h52 / Imdb / DVD Titre original : ¿Quién puede matar a un niño ?
Le docteur Faust s’applique à rechercher l’âme en éviscérant les cadavres. Un vieil et étrange usurier lui offre son aide, et lui présente la jeune Marguerite, dont Faust tombe éperdument amoureux…
Alexandre Sokourov, ou Alexandr Sokurov (1951-), fut à la VGIK l’élève d’Andreï Tarkovski – et son œuvre mystique, esthète, hypnotique, imprégnée par la question de l’âme russe, en garde indéniablement la trace. Le trait de signature le plus marquant de Sokourov est la distorsion de l’image et de sa colorimétrie, qui fait aussi un pont vers les autres arts (peinture, littérature) avec lesquels son cinéma tisse de nombreux liens. Mais c’est surtout le premier outil d’une narration évasive et hagarde, comme sortie d’un rêve, que le cinéaste confronte à de multiples sujets mélancoliques (films sur le passé historique et ses figures, sur la filiation, sur le voyage…).
Russie (film tourné en allemand) / 2h20 / Imdb / DVD
Eva, nouvellement mariée, est sexuellement délaissée par son vieil époux. Triste et frustrée, elle divorce et retourne chez son père, à la campagne. Lors d’une sortie à cheval, elle croise un jeune homme qui ne quitte plus ses pensées…
Gustav Machatý (1901-1963) fut le jeune génie du cinéma classique tchécoslovaque. Réalisant son premier court-métrage à 18 ans, allant aux USA travailler comme assistant de Griffith et Stroheim à 20 ans, il connut le succès dès ses premiers longs-métrages, où le romantisme se teinte de lyrisme et de sensualité – période culminant avec Extase, succès international, et débuts de sérieux problèmes avec la censure. Ce film, en effet, fait qu’il ne parviendra plus à financer ses projets en son pays : il tournera en Italie, en Autriche, en Allemagne ou aux USA, sans néanmoins retrouver le succès et l’inspiration d’antan.
Tchécoslovaquie / 1h22 / Imdb / DVD Titre original : Extáze
Kyoto, printemps 1865 : un jeune homme androgyne fait son entrée dans la milice de samouraïs Shinsen gumi. Sa beauté va provoquer crimes, meurtres, et suspicions…
Nagisa Ōshima (1932-2013) fut le chef de file de la Nouvelle vague japonaise. Il tourne d’abord pour la Shoshiku, qu’il quittera après qu’elle ait retiré des salles l’un de ses films critique à l’égard du traité américano-japonais (Nuit et brouillard du Japon, 1960). De fait c’est surtout ainsi, pour son cinéma transgressif et ses sujets brûlants (peine de mort, jeunesse criminelle…), qu’Ōshima est resté dans la mémoire collective ; mais cette subversion thématique est indissociable d’une manière lucide, aiguisée, adulte, qui ne cherche pas tant le scandale que la frontalité. À partir des années 70, son cinéma s’intéressera plus systématiquement à la sexualité (L’Empire des sens, 1976), parfois au travers de projets tout à fait accessibles au grand public (succès international de Furyo, en 1983).
Japon / 1h40 / Imdb / DVD Titre original : Gohatto
James Parker and Harry Holt partent dans la jungle africaine pour mettre au jour un cimetière d’éléphants, qui assurera leur richesse. Jane, la fille de Parker, est de l’expédition. Mais elle se fait enlever par un homme sauvage…
W.S. Van Dyke (1889-1943) tourna d’abord de nombreux films muets à petit budget : des sérials, des films d’aventure, ou encore des westerns – se spécialisant notamment dans les films exotiques et les tournages en extérieurs (alors que ses films parlants le ramèneront souvent en studio). Affublé à la fois d’une image de cinéaste aventurier, et de celle du bon artisan de studio, il enchaîne les succès commerciaux et fait preuve d’une redoutable efficacité, terminant toujours ses films dans les temps et en-dessous du budget prévu – ce qui lui vaudra le surnom de « One-Take Woody », Van Dyke ayant la réputation de ne tourner qu’une prise par plan. Sa carrière, jusqu’au bout, restera très éclectique (films de détective à épisodes, film catastrophe, opérettes filmées…).
USA / 1h40 / Imdb / DVD Titre original : Tarzan the Ape Man
Dans le Japon médiéval, durant la guerre, une vieille femme et sa bru survivent en assassinant et depouillant les soldats qui s’aventurent dans les marais environnants…
Kaneto Shindō (1912-2012) fut l’une des figures de la nouvelle vague japonaise. Formé auprès de Mizoguchi, et scénariste pour les grands cinéastes de son temps (Ichikawa, Kinoshita, Suzuki), il développe d’abord un cinéma d’inspiration marxiste, centré sur les classes prolétaires, qui atteint son apogée avec l’observation contemplative du travail paysan dans L’île nue, son film le plus célèbre. Cette préoccupation se mariera, tout au long de sa prolifique filmographie, à d’autres motifs récurrents – les figures de femmes fortes, la sexualité, ou encore la question du primitif (par l’adaptation d’anciens contes populaires, notamment).
Japon / 1h43 / Imdb / DVD Titre français : Onibaba, les tueuses