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Espagne. XVIIIème siècle. Fruit d’un viol horrible, le petit Leon est adopté par un vieux professeur, Alfredo Carido. Mais alors que le garçon grandit, des animaux de la région sont retrouvés massacrés…
Terence Fisher (1904-1980) fut le cinéaste phare de la Hammer, où il réalisa nombre de films d’horreur, renouvelant les figures traditionnelles du genre (Dracula, Frankenstein…). À de nombreux égards, on peut considérer Fisher comme le père du cinéma B d’après-guerre : il y amène l’usage sanglant de la couleur, une horreur plus matérialiste, et tout un monde de pulsions déromantisant la figure du monstre. Chez Fisher, ces élans macabres et sexués évoluent encore sous la surface d’une forme décente et classique, voire austère (avec laquelle le fond pulsionnel des films est toujours comme en tension). Ce ne sera plus le cas chez un certain nombre de ses contemporains (Mario Bava, par exemple), qui peuvent être vus comme les héritiers directs du tournant qu’il a initié.
La Hammer Film Productions, fondée en 1934, est surtout célèbre pour ses films des années 50 et 60. Spécialisée dans la série B, la société eut une production plus diversifiée qu’on ne le croit parfois : thrillers policiers, science-fiction, mélodrames, films de mondes perdus… Mais c’est le cinéma fantastique gothique (un tiers de sa production) qui fit le succès du studio : une série de films au cachet très anglais, prenant souvent place dans un cadre victorien, et déchirés par des éclats d’horreur. Reposant sur une poignée de cinéastes talentueux (Terence Fisher, Val Guest…) et sur deux acteurs majeurs (Christopher Lee et Peter Cushing), la Hammer eut une grande influence à l’international.
Royaume-Uni / 1h33 / Imdb / DVD Titre original : The Curse of the Werewolf
Dans la rue avec les passants, dans les universités avec les professeurs, ou en répétition avec les acteurs, Al Pacino part se confronter au Richard III de Shakespeare.
Al Pacino (1940-) est surtout célèbre comme comédien. Son style de jeu électrique, associé à une grande maîtrise technique, lui ouvrit les premiers rôles de films majeurs des années 70 à 90 (Serpico, Le Parrain 2 et 3, Scarface, L’Impasse, Heat…). Ses trois seuls films en tant que réalisateur sont tous des adaptations de pièces de théâtre – adaptations littérales (Chinese Coffee), ou faisant l’aller-retour entre la pièce et sa préparation (Looking For Richard, Wilde Salome).
Peu après la mort de son père, Martha, une jeune bibliothécaire, rencontre Helmut Salomon, un homme plus âgé qu’elle. Le couple ne tarde pas à se marier…
Rainer Werner Fassbinder (1945-1982) est l’un des cinéastes du Neuer Deutscher Film. Venu du théâtre (les acteurs de sa troupe, l’Antiteater, l’accompagneront dans ses films), il se montre exceptionnellement productif au cinéma (40 films réalisés en 13 ans). Son amour du mélodrame Sirkien, notamment visible au travers de ses grands personnages féminins, s’y pervertit au contact d’une vision incisive et écœurée de la société allemande d’après-guerre (violence sociale, refoulé du passé nazi).