Cinexploria est une bibliothèque d'extraits de films, qui vous permet de découvrir l'histoire et la géographie du cinéma. C'est votre première visite ? Alors quelques précisions :
- Pour voir les extraits en plein écran, cliquez sur l'icône en bas à droite des fenêtres vidéo (pour les smartphones et tablettes, faites apparaître cette barre de contrôles en touchant le bas des vidéos).
- Vous avez aimé un film ? Cliquez sur son titre ! Vous accèderez à sa page, où vous trouverez une présentation du cinéaste, des catégories pour découvrir d'autres films semblables, et la possibilité de laisser des commentaires.
- Attention, utilisateurs de smartphone : ce site est peu adapté aux connexions 3G ! Pour garantir une bonne qualité d'image, les vidéos sont compressées à haut débit. Sur un téléphone, elles peuvent donc être longues à charger...
- Ce site fonctionne mal sur Internet explorer : préférez l'utilisation d'un autre navigateur, où faites la mise à jour vers Microsoft Edge.
Si vous avez une question quelconque (éditoriale, technique, légale), passez d'abord voir si elle n'est pas déjà présente dans la Foire aux questions.
Extraits accompagnés d’une musique spécialement composée pour le film (ceci inclus les rares films muets accompagnés de leur partition originale). Sont exclues les chansons, les musiques in, les morceaux importés, et les extraits où la musique n’est présente que quelques secondes…
Mitchell Stephens, avocat, débarque dans une bourgade secouée par un terrible accident de bus, qui a emporté la majorité des enfants du village…
Atom Egoyan (1960-) fut d’abord de ces réalisateurs (Soderbergh, Haneke…) qui dans les années 80 et 90 exploraient les façons dont l’image vidéo des caméscopes pouvait interagir avec la fiction. Il partageait aussi avec David Lynch, dont son cinéma a souvent été rapproché, de décliner son œuvre en diverses pratiques artistiques (photographie, installations de musée). C’est cependant lorsque son cinéma se fera plus accessible, concédant davantage à la fiction traditionnelle (The Adjuster, Exotica, De beaux lendemains) qu’il connaîtra une célébration internationale. Il propose alors une série de films vénéneux et oniriques, tendus de thématiques psychanalytiques (l’inceste, notamment), où les solitudes s’entrechoquent au milieu de récits labyrinthiques dont il faut progressivement renouer les fils. Sa filmographie s’égarera à partir des années 2000, perdant peu à peu la reconnaissance critique qui faisait de lui l’un des cinéastes les plus estimés des années 90.
Canada / 1h52 / Imdb / DVD Titre original : The Sweet Hereafter
Un jeune officier hussard est nouvellement promu dans une petite garnison de province, où il s’ennuie à mourir. En pension chez un vieux couple, il fait bientôt la connaissance de leur fille Albertine…
Alexandre Astruc (1923-2016), esprit curieux s’étant nourri auprès des milieux intellectuels parisiens (littéraires, philosophiques), est surtout connu pour son apport théorique : avec son article sur la « caméra-stylo » (1948), qui célèbre la mise-en-scène comme une nouvelle forme de langage, il écrit un texte fondateur pour la cinéphilie française, ouvrant la voie à la future Nouvelle vague. Sa filmographie, dominée par son très remarqué premier moyen-métrage (Le Rideau Cramoisi), se déclinera ensuite en une dizaine de films littéraires et psychologiques – dont une série d’adaptations de romans qu’il poursuivra, passées les années 60, à la télévision.
France / 0h44 / Imdb / VOD Diffusé en salle dans le double-programme Les Crimes de l’amour
Trahie par l’homme qu’elle aimait, Nami Matsushima est envoyée dans une prison pour femmes particulièrement violente. Y endurant d’innombrables souffrances, elle prépare son évasion en silence et peaufine sa vengeance…
Shun’ya Itō (1937-), engagé par la Toei en 1968, va accompagner le passage du studio à la production de films d’exploitation érotiques (les pinky violence) en se voyant confier l’adaptation d’un manga pour adultes : ce sera La Femme scorpion, premier film d’une longue série à succès où la puissance plastique du cinéaste, tout comme son féminisme ambigu (le spectacle des corps y côtoie une intense fascination pour les femmes fortes), trouvent un formidable terrain de jeu. Ses expérimentations formelles pousseront cependant le studio à lui retirer la série après le troisième volet, mettant sa carrière en pause pour près de dix ans. La suite de sa filmographie, moins connue en occident, est notamment marquée par le succès critique de Sombre crépuscule (1985), film sur la maladie d’Alzheimer.
Japon / 1h27 / Imdb / DVD Titre original : Joshū 701-gō : Sasori
John Klute, détective privé, recherche son ami Tom Gruneman, qui n’a plus donné de nouvelles à sa famille depuis six mois. Il se rend à New York pour enquêter : sa seule piste est une call-girl, Bree Daniels, à qui Tom aurait envoyé des lettres obscènes…
Alan J. Pakula (1928-1998), venu du théâtre, fut d’abord le producteur de Robert Mulligan, qu’il accompagnera sur cinq films. Mais c’est en tant que cinéaste du Nouvel Hollywood qu’il est resté célèbre, notamment pour sa « trilogie paranoïaque » des années 70 (Klute, À cause d’un assassinat et Les Hommes du président, tous trois marqués par la photographie ténébreuse de Gordon Willis), qui laissera de lui l’image d’un réalisateur engagé, au style hypnotique et aux atmosphères marquantes. Le thriller restera son genre de prédilection (malgré quelques écarts, comme en témoigne le succès du Choix de Sophie, en 1982). Parkula conservera la confiance des studios, continuant à tourner jusqu’aux années 90 – où il meurt brutalement dans un accident.
En 1986, deux inspecteurs de police aux méthodes radicalement opposées, l’un de la campagne et l’autre de la ville, doivent mettre leurs forces en commun pour piéger un violeur et tueur en série, qui terrorise la province de Gyunggi…
Bong Joon-ho (1969-) est l’un des grands noms du renouveau coréen des années 2000. Son second film, Memories of Murder, est vu par des millions de spectateurs en Corée du Sud, et rencontre un succès critique international ; certains des traits stylistiques et narratifs de ce film (comme les brusques changements ou mélanges de tons) serviront de matrice à l’âge d’or du polar sud-coréen. De ce coup d’éclat, il déroule une filmographie atypique, qui utilise souvent le cinéma de genre (polar, film de monstre, science-fiction, comédie…) pour interroger les rouages sociaux et les rapports de classe, souvent traduits chez lui en termes spatiaux. Après un détour par l’Amérique, il rentre en Corée du Sud réaliser Parasite (2019), nouveau grand succès critique qui lui vaudra une palme d’or.
Corée du Sud / 2h11 / Imdb / DVD Titre original : Salinui chueok
1944 : les nazis occupent un village d’Ukraine. Olena, partisane, est revenue au village pour mettre au monde son enfant. Capturée, maltraitée, puis enfermée dans une grange par l’occupant, elle s’apprête à accoucher. Tout le village attend…
Mark Donskoï (1901-1981) est presque le seul cinéaste à avoir émergé du désert artistique des années de « réalisme socialiste », qui posèrent une chape de plomb académique sur le cinéma soviétique. Élève d’Eisenstein, Donskoï en conserve le lyrisme, et si son cinéma s’inscrit pleinement dans le manichéisme de la production de propagande, il est également le lieu d’une réelle poésie, qui s’exprime notamment dans sa trilogie sur Gorki. Il rentre en disgrâce en 1949, après qu’un de ses films a été interdit par Staline, se retrouvant déplacé à Kiev jusqu’en 1957 – date à laquelle il réalise Le Cheval qui pleure, considéré comme son œuvre majeure. Il reste encore aujourd’hui un cinéaste controversé à propos duquel la cinéphilie se déchire.