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Au cours de l’année 1968, Louis Malle fait un voyage de six mois à travers l’Inde, caméra à la main… (ouverture du film) [article]
Louis Malle (1932-1995), issu d’une grande famille bourgeoise, n’aura de cesse de tromper cet héritage familial par des passions politiques marxistes, un goût de l’altérité et du voyage (tournages en mer, en Inde, aux USA), et une habitude à traiter de sujets scandaleux (inceste, collaboration avec le nazisme…) – sujets qu’il filme d’une façon calme et dépassionnée, avec un regard totalement dénué de morale. Cette forme apaisée, voire traditionnelle, fit qu’il ne fut jamais tout à fait associé à la Nouvelle vague, bien qu’en étant contemporain. Il conserve plutôt l’image d’un franc-tireur, singulier tant par ses expérimentations et l’éclectisme chercheur de sa filmographie, que par sa capacité à toucher un large public, et à se fondre sans difficultés, à l’occasion, dans les formes du cinéma américain. Bien qu’ayant tourné plusieurs documentaires, il reste aujourd’hui surtout célèbre pour ses fictions.
France / 6h18 / Imdb / DVD L’Inde fantôme est composé de 7 épisodes,
cet extrait est issu du premier d’entre eux (La Caméra impossible).
Amna, quittant son village natal avec sa mère et sa sœur, découvre les cruautés de l’âge adulte et de la ville. Bientôt confrontée à un évènement terrible, elle va y fomenter sa vengeance… (ouverture du film)
Henry Barakat (1914-1997) est un cinéaste souvent associé à la veine plus sociale et réaliste de l’âge d’or du cinéma égyptien – tendance dont il fut effectivement l’un des représentants, et à laquelle on peut rattacher ses œuvres les plus célèbres (L’Appel du courlis, Le Péché). Mais sa filmographie, très populaire, est d’abord caractérisée par un grand éclectisme (mélodrames, films historiques, comédies romantiques et musicales…), ainsi que par une humilité de cinéaste artisan (Barakat réalisa plus de 80 longs-métrages, les projets ambitieux alternant avec des productions sans prétention). Sa filmographie est traversée par la question de la condition féminine (accompagnant la libération des mœurs du pays), ainsi que par une attention à la diversité (sociale, ethnique ou géographique) du peuple égyptien.
Égypte / 1h49 / Imdb / DVD Autre titre français : La Prière du rossignol Titre original : Douaa al-kawrawan
Vicky se souvient de l’année 2001, dix ans auparavant, quand elle était encore une jeune femme partagée entre deux hommes… (ouverture du film)
Hou Hsiao-hsien (1947-) fut le chef de file de la « nouvelle vague » taïwanaise des années 80. Après quelques succès populaires au style anonyme, il débute réellement, avec Les Garçons de Fengkuei (1983), une œuvre entre autres influencée par le cinéma d’Ozu, et qu’on peut découper en plusieurs moments : une période de films autobiographiques (1983-1986), une autre penchée sur l’histoire sino-taïwanaise (1989-1995), et enfin une dernière observant la jeunesse contemporaine (1995-2007). Dans tous les cas, c’est une manière qui définit d’abord les films d’Hou Hsiao-hsien : un cinéma de la mémoire aux scénarios minimalistes, profondément sensoriel, fait de stases et de plans-séquence discrets qui captent la lumière et l’humeur du monde (à ce titre, sa mise en scène est difficilement dissociable du travail de son chef-opérateur attitré, Mark Lee Ping-Bin).
Taïwan / 1h40 / Imdb / DVD Titre original : Qiānxī Mànbō
De petits singes découvrent la lune, par une belle nuit claire. Fascinés, ils cherchent à se l’approprier. Mais comment donc attraper la lune ? (ouverture du film) [article]
Les Studios d’Art de Shanghai (1957-) sont des studios d’État, qui réalisèrent plus de 250 courts-métrages entre les années 50 et 80, et qui furent célèbres pour leur variété de styles. Leur particularité était d’adapter le patrimoine littéraire national (légendes, romans, BD, proverbes) avec des techniques issues de l’art traditionnel chinois, allant des formes nobles (calligraphie, peinture à l’encre) aux formes populaires (papier découpé, jouets de bois, théâtres d’ombres). Les studios connurent deux âges d’or (1957-1965 et 1976-1989) scindés par la révolution culturelle, avant de prendre le marché international de l’animation de plein fouet – et de normaliser leur création pour survivre.
Zhou Keqin (1947-) est l’un des cinéastes de cette deuxième période des studios. Il y réalisera quelques courts-métrages en découpages articulés (ainsi qu’une série télévisée très populaire, Les Frères Calebasse). En 1991, il prend la tête de la compagnie Yilimei (l’une des émanations et composantes des studios d’animation actuels, chargée des coproductions et travaux avec l’étranger).
Chine / 0h11 / Imdb / DVD Titre original : Houzi lao yue
Désireux d’éprouver les émotions humaines, Dieu a pris l’apparence d’un homme, Simon, pour coucher avec sa femme. Quelques temps plus tard, un éditeur, Abraham Klimt, se rend sur les lieux pour tenter de reconstituer l’histoire… (ouverture du film)
Jean-Luc Godard (1930-) fut une figure centrale de la nouvelle vague française, son premier film (À bout de souffle, 1960) ayant eu une influence considérable à travers le monde. Son cinéma mutera plusieurs fois ensuite : films de collectif (69-73), films utilisant la vidéo (73-79), retour au cinéma et aux stars (80-96), montage d’archives (88-2000)… Quelque soit la période, son cinéma se caractérise par une prépondérance du montage et un goût pour la rupture, ainsi que par un emploi poétique des références, aphorismes et citations.
Un couple de jeunes mariés arrive à une cabane d’alpage. Ils y rencontrent un homme traumatisé par la mort de sa femme, survenue dix ans plus tôt… (ouverture du film) [article]
Arnold Fanck (1889-1974) fut le principal artisan du film de montagne, genre allemand de la fin du muet. Son style romantique et grandiose, à la fois païen (forces mythiques de la nature) et chrétien (obsession pour la pureté) rencontre un franc succès public. D’abord réticent à coopérer avec le nazisme, il finit par rejoindre le parti en 1940, et réalise pour lui deux films de propagande qui lui interdiront les plateaux une fois la guerre finie.
Georg Wilhelm Pabst (1885-1967) est l’une des grandes figures du cinéma muet allemand, à qui il offrit plusieurs films réalistes et sociaux teintés de psychologie, centrés autour d’héroïnes en difficulté. L’Enfer blanc du Piz Palü est avant tout un film d’Arnold Fanck : Pabst y fut engagé pour prendre en charge les scènes intimes d’intérieur, et épauler son collègue sur les aspects dramaturgiques du film.
Allemagne / 2h15 / Imdb / DVD Titre original : Die weiße Hölle vom Piz Palü