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Extraits contenant un plan-séquence : c’est-à-dire un plan long qui tire une tension, ou une plus-value quelconque, du fait de ne pas couper (à quelques exceptions près jouant précisément de cette tension, les films du cinéma premier, où le plan long et l’absence de montage sont la norme, n’ont pas été pris en compte).
Leopold Kessler, jeune Américain d’origine allemande, débarque à Francfort en 1945, dans une Allemagne ravagée par les bombardements alliés. Il veut contribuer a la reconstruction du Vieux Continent, mais autour de lui, les blessures de la guerre tardent à se refermer… (ouverture du film)
Lars von Trier (1956-) est l’un des formalistes les plus influents du cinéma contemporain. Nourri par l’œuvre de Dreyer, Bergman ou Tarkovski (qu’il reformule sur un mode plus ludique et imagier), mais aussi par le cinéma d’Orson Welles, Lars von Trier eut très tôt un goût pour l’invention de concepts, de règles narratives et formelles auxquelles se plier (comme en témoignent ses nombreuses trilogies), et dont le « Dogme 95 » représenta l’apogée médiatique. Le déclic et la césure que représente, dans sa filmographie, la série L’hôpital et ses fantômes (1994), l’amène à des tournages plus instinctifs et à un nouveau rapport aux comédiens, dont les performances dès lors très remarquées (et obtenues par des moyens parfois controversés) devinrent l’un des traits caractéristiques de sa filmographie. Son goût pour la provocation, voire pour l’auto-sabotage, ont parfois fait de l’ombre à ce que son cinéma a de plus profond – obsessions politiques et historiques, dépression et peur de la frigidité, rapport sadique à ses propres personnages.
En se rendant à la foire aux servantes du village, Karsten Dittmar assiste à une scène singulière : au tribunal a lieu le procès d’Helga Christmann, de la ferme du marais, qui supplie son ancien employeur de reconnaître l’enfant qu’elle porte. Karsten l’engage alors dans sa propre ferme…
Douglas Sirk (1897-1987), qui signa ses films allemands de son vrai nom (Detlef Sierck), débute sa carrière comme metteur en scène de théâtre. Embauché à la UFA en 1934, il rencontre ses premiers succès de réalisateur, mais fuit l’Allemagne nazie en 1937. C’est donc à Hollywood que se fera sa carrière, par une série de mélodrames à succès : des films au lyrisme intense, presque acide, oscillant entre idéalisme et satire féroce de la vie de banlieue américaine – mais surtout marqués par un usage baroque et excessif de la couleur, qui donnera son nom à la dernière période du genre (le « mélodrame flamboyant »).
Allemagne / 1h22 / Imdb / DVD Titre original : Das Mädchen vom Moorhof
Herz Frank, ou Hercs Franks (1926-2013), est le grand cinéaste documentaire des pays baltes, et la figure la plus représentative de l’école documentaire lettone, remarquable pour sa finesse formelle et son caractère poétique (qui furent, en leur temps, une manière de contourner les normes pesantes du documentaire soviétique). Passionné de psychologie humaine et penché sur les profondeurs de la psyché, le cinéma d’Herz Frank confronte la vie (la naissance de Song of Songs, Ten Minutes Older) comme la mort (les meurtriers de The Last Judgement et de Beyond the Fear).
Lettonie (URSS) / 0h10 / Imdb Titre VO : Par desmit minutem vecaks
Unni, le dernier héritier masculin d’une famille féodale en décadence, n’accepte pas de s’adapter aux changements de la société. Isolé avec ses sœurs, sombrant dans l’apathie et la paranoïa, il se repose de plus en plus sur la cadette…
Adoor Gopalakrishnan (1941-) est l’un des réalisateurs les plus reconnus du cinéma de Kerala (région du sud de l’Inde). Venu du théâtre, fortement influencé par les indépendants du cinéma bengali (Satyajit Ray, Ritwik Ghatak), et dans un style d’une extrême méticulosité, il met en scène des contes cruels où les personnages écrasés de torpeur, pris dans des mécaniques qui les dépassent, s’abîment à la lisière de la folie.
Inde / 2h01 / Imdb / DVD Titre original : Elippathayam
À Shenyang, dans la Chine profonde, alors qu’on fête l’arrivée du nouveau siècle, un gigantesque complexe industriel est à l’agonie. En neuf heures et trois films, Wang Bing raconte son effondrement, en revivant les même évènements du point de vue des ouvriers, puis de leurs familles, et enfin des cheminots.
Wang Bing (1967-) fut l’une des grandes révélations des années 2000. Tournant seul sa fresque documentaire durant quatre ans, il fut tant le cinéaste emblématique de la sixième génération du cinéma chinois (cinéma d’auteur clandestin, exigeant), que celui des infinies possibilités documentaires offertes par l’usage des petites caméras DV. S’ensuivit une filmographie penchée sur les traumas du passé national, sur l’extrême pauvreté des naufragés de la croissance, et sur les paysages arides, voire apocalyptiques, où ils semblent avoir été oubliés.
Chine / 9h11 / Imdb / DVD Titre original : Tie Xi Qu
Le dixième d’une série de 21 films sur les usines de la société Westinghouse. (Film entier)
Billy Bitzer (1872-1944), de son vrai nom Gottfried Wilhelm Bitzer, est resté célèbre pour avoir été le chef-opérateur et proche collaborateur de Griffith. Sa passion pour les innovations techniques, et ses nombreuses trouvailles formelles (plans aux bords irisés, fondus au noir, lumière exclusivement artificielle, usage artistique du flou…), en firent le premier véritable « directeur de la photographie » de l’histoire du cinéma. Mais avant de rencontrer Griffith, il fut aussi réalisateur pour la Biograph, expérimentant et développant à travers ses films le style réaliste qui fera sa patte.
La Briograph (« American Mutoscope and Biograph Company ») est l’une des grandes sociétés de production des débuts du cinéma, et restera extrêmement prolifique jusqu’au milieu des années 10. Fondée en 1895 par William Dickson (le pionnier du cinéma américain, qui travailla d’abord pour Edison), on la retient surtout pour Griffith, son réalisateur principal. Mais elle fut aussi le berceau de nombreuses actrices majeures de la période (Mary Pickford, Lillian Gish, Blanche Sweet…).
USA / 0h02 / Imdb / DVD Titre complet : Westinghouse Works, Panoramic View Street Car Motor Room