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House • Nobuhiko Ōbayashi • 1977 Nobuhiko Ōbayashi / 1977

Un groupe d’amies (Sublime, Douce, Kung-Fu, Prof, Mac, Mélodie et Fantaisie) vont passer les vacances à la campagne, dans la maison de la tante de l’une d’elles. Mais la demeure se révèle hantée…
Nobuhiko Ōbayashi (1938-) est surtout resté célèbre pour son film House, qu’on méprend encore aujourd’hui pour une série B aux maladresses charmantes, alors qu’il s’agit d’un film de studio au succès fracassant en salles, qui courait après l’aspect enfantin de ses effets spéciaux, et qui recherchait moins l’horreur que le psychédélisme. Le parcours d’Ōbayashi explique cette singularité : venu du cinéma expérimental, puis passant par la télévision et la publicité (plus de 200 à son actif), il y explora tant les derniers effets et trouvailles visuelles, que les nouvelles formes de narration. Sa filmographie, qui gardera par la suite des accointances avec le fantastique, raconte souvent des histoires de passage à l’âge adulte.
Japon / 1h28 / Imdb / DVD
Titre original : Hausu

The Great Train Robbery • Edwin S. Porter • 1903 Edwin S. Porter / 1903

Quatre hors-la-loi attaquent un train…
Edwin S. Porter (1870-1941) fut l’un des grands pionniers du cinéma américain. Travaillant d’abord comme télégraphe, il garda toujours au cinéma un rapport de technicien, cherchant à améliorer caméras et projecteurs. Mais c’est en tant qu’innovateur de formes qu’il est resté célèbre. Engagé par les studios Edison, il s’inspire du cinéma de Méliès (pour la continuité narrative) et des innovations de l’École de Brighton (notamment leurs courses-poursuites). The Great Train Robbery, fruit de ces influences, sera un succès mondial. Quittant la société d’Edison en 1909, il crée la Rex Film Company, qui intégrera trois ans plus tard le consortium Universal.
La Edison Manufacturing Company, société New-Yorkaise, fut le berceau des tous premiers films américains, et la société de production la plus importante du pays durant les années 1900. Elle fut aussi le cauchemar des cinéastes de son temps : redoutable commercial, Edison cherche à écraser les productions indépendantes par la formation d’un Trust en 1908, qui réunit toutes les grandes maisons de production d’alors, épuisées par la guerre des brevets lancée par Edison depuis 1902. Il en résulta la fuite des indépendants à l’autre bout du pays, où ils s’installèrent – fondant ainsi Hollywood.
USA / 0h12 / Imdb / DVD
Titre français : Le Vol du grand rapide

Tabou • Nagisa Ōshima • 1999 Nagisa Ōshima / 1999

Kyoto, printemps 1865 : un jeune homme androgyne fait son entrée dans la milice de samouraïs Shinsen gumi. Sa beauté va provoquer crimes, meurtres, et suspicions…
Nagisa Ōshima (1932-2013) fut le chef de file de la Nouvelle vague japonaise. Il tourne d’abord pour la Shoshiku, qu’il quittera après qu’elle ait retiré des salles l’un de ses films critique à l’égard du traité américano-japonais (Nuit et brouillard du Japon, 1960). De fait c’est surtout ainsi, pour son cinéma transgressif et ses sujets brûlants (peine de mort, jeunesse criminelle…), qu’Ōshima est resté dans la mémoire collective ; mais cette subversion thématique est indissociable d’une manière lucide, aiguisée, adulte, qui ne cherche pas tant le scandale que la frontalité. À partir des années 70, son cinéma s’intéressera plus systématiquement à la sexualité (L’Empire des sens, 1976), parfois au travers de projets tout à fait accessibles au grand public (succès international de Furyo, en 1983).
Japon / 1h40 / Imdb / DVD
Titre original : Gohatto

L’Enfer blanc du Piz Palü • Arnold Fanck, Georg Wilhelm Pabst • 1929 Arnold Fanck, Georg Wilhelm Pabst / 1929

Un couple de jeunes mariés arrive à une cabane d’alpage. Ils y rencontrent un homme traumatisé par la mort de sa femme, survenue dix ans plus tôt… (ouverture du film) [article]
Arnold Fanck (1889-1974) fut le principal artisan du film de montagne, genre allemand de la fin du muet. Son style romantique et grandiose, à la fois païen (forces mythiques de la nature) et chrétien (obsession pour la pureté) rencontre un franc succès public. D’abord réticent à coopérer avec le nazisme, il finit par rejoindre le parti en 1940, et réalise pour lui deux films de propagande qui lui interdiront les plateaux une fois la guerre finie.
Georg Wilhelm Pabst (1885-1967) est l’une des grandes figures du cinéma muet allemand, à qui il offrit plusieurs films réalistes et sociaux teintés de psychologie, centrés autour d’héroïnes en difficulté. L’Enfer blanc du Piz Palü est avant tout un film d’Arnold Fanck : Pabst y fut engagé pour prendre en charge les scènes intimes d’intérieur, et épauler son collègue sur les aspects dramaturgiques du film.
Allemagne / 2h15 / Imdb / DVD
Titre original : Die weiße Hölle vom Piz Palü

Les Griffes de Jade • Ho Meng-hua • 1971 Ho Meng-hua / 1971

La légendaire Chasseresse a disparu après avoir été blessée par le Démon noir, un combattant dont la spécialité est la technique des griffes de jade. Ses ennemis cherchent à la faire sortir de sa tanière…
Ho Meng-hua (1923-2009) fut l’un des bons artisans de la Shaw Brothers. Si son cinéma est moins reconnaissable que celui de certains de ses collègues (King Hu, Chang Cheh), ses Wu xia pian et Kung fu pian se démarquent régulièrement par leur côté fantaisiste. À partir du milieu des années 70, sa filmographie dérive vers le délire plus franc et l’ultra-violence, pour finalement se consacrer au film de monstre. Les Griffes de Jade est l’occasion pour lui d’offrir à Cheng Pei-pei son dernier grand rôle.
La Shaw Brothers, fondée dès 1924 et explorant une multitude de genres, reste néanmoins surtout célèbre pour son âge d’or (1957-1983) et pour ses films d’arts martiaux : durant cette période, la Shaw est le plus grand studio au monde (46 hectares de studio, 1500 acteurs, 2000 techniciens). Elle relancera notamment le Wu xia pian, en y important les traits du Chambara japonais. Un autre studio spécialisé dans le Kung-fu pian et tournant en cantonais, la Golden Harvest, lui fera une rude concurrence à partir des années 70.
Hong Kong / 1h45 / Imdb / DVD
Titre original : Zhong kui niang zi