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Medora Callum recueille Jeb Rand, un jeune garçon dont le père vient d’être assassiné, et l’élève avec ses deux propres enfants, Thorley et Adam. Ceux-ci devenus adultes, elle veut partager ses biens en trois parts égales ; mais rapidement, et d’autant plus après que Jeb soit revenu du front, les tensions s’exacerbent…
Raoul Walsh (1887-1980), d’abord acteur pour Pathé puis pour Griffith (dont il deviendra un proche collaborateur), réalise ses premiers films dès 1915. Il devient l’un des cinéaste importants d’Hollywood, dont il accompagnera toute l’histoire, de ses débuts à son déclin. Son cinéma vif et éclectique, marqué par l’action et le spectre de la violence (comme en témoigne son goût pour le western), trace une voie hollywoodienne singulière aux nombreux héritiers (Aldrich, Fuller, Peckinpah, Scorsese…).
Bill Blake, jeune comptable en route pour l’Ouest américain, devient malgré lui un hors-la-loi traqué. Blessé, il est recueilli par Nobody, un Amérindien qui l’identifie d’emblée à son homonyme défunt, le poète anglais William Blake, et décide de sauver son âme…
Jim Jarmusch (1953-) est, depuis les années 80, l’une des figures emblématiques du cinéma indépendant américain – dont il est, aux côtés de Tarantino, le principal représentant de la veine post-moderne (collages de références, de musiques, de formes ou de genres). Son cinéma fait d’errances (en cela héritier de celui de Wim Wenders – entre autres nombreuses influences : Ray, Fuller, Melville, Keaton…) s’accompagne d’un burlesque parcimonieux et pince-sans-rire, d’un rythme lent, et d’une forme précise et épurée.
Edwin S. Porter (1870-1941) fut l’un des grands pionniers du cinéma américain. Travaillant d’abord comme télégraphe, il garda toujours au cinéma un rapport de technicien, cherchant à améliorer caméras et projecteurs. Mais c’est en tant qu’innovateur de formes qu’il est resté célèbre. Engagé par les studios Edison, il s’inspire du cinéma de Méliès (pour la continuité narrative) et des innovations de l’École de Brighton (notamment leurs courses-poursuites). The Great Train Robbery, fruit de ces influences, sera un succès mondial. Quittant la société d’Edison en 1909, il crée la Rex Film Company, qui intégrera trois ans plus tard le consortium Universal.
La Edison Manufacturing Company, société New-Yorkaise, fut le berceau des tous premiers films américains, et la société de production la plus importante du pays durant les années 1900. Elle fut aussi le cauchemar des cinéastes de son temps : redoutable commercial, Edison cherche à écraser les productions indépendantes par la formation d’un Trust en 1908, qui réunit toutes les grandes maisons de production d’alors, épuisées par la guerre des brevets lancée par Edison depuis 1902. Il en résulta la fuite des indépendants à l’autre bout du pays, où ils s’installèrent – fondant ainsi Hollywood.
USA / 0h12 / Imdb / DVD Titre français : Le Vol du grand rapide
Tenancière d’un saloon, Vienna embauche Johnny Logan comme musicien, un homme qu’elle a connu autrefois. Ils vont être en proie à la haine d’Emma, jalouse de Vienna et de sa relation avec le héros local, le « dancing kid »…
Nicholas Ray (1911-1979) fut, avec certains autre cinéastes comme Elia Kazan (avec qui d’ailleurs il travaillera), une figure phare de la dernière période du classicisme hollywoodien. Sa filmographie, traversée d’élans romantiques et tragiques, investit le cinéma de genre (film noir, western, péplum) pour en accompagner les mutations (retournement des codes, figures d’anti-héros) et y insuffler une dimension pulsionnelle (style épidermique, poids des regards). Sa carrière atteint un pic avec le succès de La Fureur de vivre (1955). Mais de par ses problèmes d’alcool, et suite à un malaise cardiaque sur l’un de ses tournages, il est progressivement écarté des plateaux hollywoodiens au début des années 60.
USA / 1h50 / Imdb / DVD Titre original : Johnny Guitar
La cavalerie attaque un campement indien, tuant femmes et enfants. En représailles, ceux-ci se dirigent vers une caravane de civils faisant route vers l’ouest…
David Wark Griffith (1875-1948) peut être considéré comme le fondateur du cinéma tel que nous le connaissons aujourd’hui. S’il n’invente en soi aucune figure de style (gros plan, montage alterné…), il leur invente une manière de fonctionner ensemble : entre 1908 et 1913, avec une troupe de comédiens et de techniciens réguliers, il tournera près de 400 courts-métrages, via lesquels il façonne la quasi-totalité des règles de la « grammaire » du cinéma classique, s’arrachant peu à peu aux principes du cinéma en tableaux. Cette période de recherche s’achève par deux longs-métrages fondateurs, Naissance d’une nation (1915) et Intolérance (1916), qu’il complètera de quelques autres chef-d’œuvres.
La Briograph (« American Mutoscope and Biograph Company ») est l’une des grandes sociétés de production des débuts du cinéma, et restera extrêmement prolifique jusqu’au milieu des années 10. Fondée en 1895 par William Dickson (le pionnier du cinéma américain, qui travailla d’abord pour Edison), on la retient surtout pour Griffith, son réalisateur principal. Mais elle fut aussi le berceau de nombreuses actrices majeures de la période (Mary Pickford, Lillian Gish, Blanche Sweet…).
Après avoir braqué une banque, des hors-la-loi s’enfoncent dans le désert de sel pour échapper à leurs poursuivants. Exténués, ils échouent dans une ville fantôme…
William A. Wellman (1896-1975) est l’aventurier du cinéma classique hollywoodien. Son œuvre aussi fournie qu’hétéroclite, insaisissable voire contradictoire dans ses thématiques, est difficle à résumer. On retient notamment de lui le succès de son film Les Ailes (1927), sa grande activité durant la période du pré-code (il y tournera plus de 20 films), et son quintette de westerns singuliers.
USA / 1h38 / Imdb / DVD Titre français : La Ville abandonnée